Dans un rapport, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) estime que la sortie du nucléaire entraînera un recours accru au gaz naturel pour générer de l'électricité.
Note de facteur à l'article ci-dessous :
Extrait : "Deux d'entre elles ont révélé des milliers de micro-fissures dans leurs cuves qui ont obligé l'exploitant Engie à les réparer avant de les relancer"
Voilà donc que l'homme est devenu capable de "réparer" des fissures de l'acier de cuves de réacteurs atomiques : il serait important d'arrêter de prendre les citoyens pour des imbéciles...
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Source : Luxembourg Wort
https://www.wort.lu/fr/international/revoici-le-nucleaire-belge-6268eeccde135b9236ce22ff
Revoici le nucléaire belge
Dans un rapport, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) estime que la sortie du nucléaire entraînera un recours accru au gaz naturel pour générer de l'électricité.
De notre correspondant Max HELLEFF (Bruxelles) - La saga nucléaire belge semble loin de son épilogue. Georges-Louis Bouchez, le président du Mouvement réformateur (libéral francophone, majorité), vient en effet de se prononcer en faveur de la prolongation de l'activité d'autres réacteurs nucléaires.
Le 18 mars dernier, tout paraissait pourtant réglé. Obligés de reculer en raison de la hausse du prix des énergies et de la menace que fait peser le conflit russo-ukrainien sur l'indépendance énergétique belge, les écologistes avaient accepté à contrecœur que deux centrales nucléaires continuent à fonctionner au-delà de 2025. L'électricité produite par de nouvelles centrales au gaz permettrait de compenser les capacités manquantes.
Un bon mois plus tard, Georges-Louis Bouchez relance les débats en déclarant aux journaux du groupe Sud Presse que «le recours aux centrales au gaz est une aberration». Il constate «que les écologistes ont décidé de faire de la Wallonie une usine à CO2, tout cela à cause de leur enfermement idéologique». Bouchez n'a jamais caché ses sympathies pour le nucléaire.
Ces dernières années, les écologistes ont présenté les centrales au gaz comme une alternative momentanée à la fermeture du nucléaire. Problème: celles-ci rejettent dans l'atmosphère de grandes quantités de ces gaz à effet de serre qui contribuent majoritairement au réchauffement climatique et menacent à terme la vie sur Terre.
Georges-Louis Bouchez a trouvé là un argument pour remettre la question sur la table. Il rejette donc la construction des deux nouvelles centrales au gaz d'ores et déjà programmée et propose de prolonger en contrepartie deux réacteurs nucléaires supplémentaires. Au passage, il a trouvé un allié providentiel dans l'Agence internationale de l'Energie (AIE) qui, dans un rapport, estime logiquement que la sortie du nucléaire entraînera un recours accru au gaz naturel pour générer de l'électricité. L'AIE s'inquiète en outre «de la capacité du pays à assurer son approvisionnement énergétique et à réduire ses émissions de gaz à effet de serre».
La balle revient ainsi dans le gouvernement De Croo, mettant à mal les partenaires de coalition du Mouvement réformateur de Bouchez. Ecolo dit s'en remettre au Premier ministre, lequel est garant de l'accord du 18 mars et chargé de négocier avec l'exploitant Engie la facture des travaux destinés à maintenir en activité les deux centrales nucléaires qui survivront à l'échéance de 2025. Quant aux socialistes francophones, ils se retranchent derrière «la sécurité des gens, avec la fermeture des centrales nucléaires trop vieilles, et la sécurité d'approvisionnement». Mais ils s'interrogent aussi sur l'opportunité de ne construire qu'une seule centrale au gaz, et non deux, ce qui pourrait suffire.
Au-delà des conjectures, le scénario aujourd'hui privilégié reste de fermer les centrales (les plus récentes) de Doel 4 et Tihange 3 en 2025, soit à la date anniversaire de leurs 40 ans. Puis de les rallumer au plus tôt durant l'hiver 2026-2027. C'est pourquoi les deux nouvelles centrales au gaz - qui ne sont toujours pas construites - sont cruciales pour garantir la sécurité d'approvisionnement électrique du pays dans l'intervalle. A noter que la future centrale au gaz de Vilvoorde, au nord de Bruxelles, n'a toujours pas reçu le permis que lui refuse la Flandre.
L'autre question est de savoir quelles autres centrales nucléaires pourraient être prolongées le cas échéant. Toutes ont en effet dépassé l'âge limite des 40 ans. Deux d'entre elles ont révélé des milliers de micro-fissures dans leurs cuves qui ont obligé l'exploitant Engie à les réparer avant de les relancer. L'affaire est loin d'être close.