Récap'•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
Ce qu'il reste de la tour de télévision de Kharkiv, la deuxième ville de L'Ukraine, après qu'elle a été touchée par une frappe russe ce lundi 22 avril 2024. - Andrii Marienko/AP/SIPA / SIPA
La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap' du conflit russo-ukrainien.
Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
Ce lundi, 789e jour de guerre en Ukraine, les Russes ont repris un village dans la région de Donetsk et à nouveau frappé Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.
Le fait du jour
Le président polonais Andrzej Duda a indiqué ce lundi que son pays était « prêt » à accueillir l’arme nucléaire sur son territoire si l’Otan, dont la Pologne est membre, le jugeait nécessaire face au déploiement par la Russie de nouvelles armes dans l’enclave de Kaliningrad et en Biélorussie voisines. « Si nos alliés décidaient de déployer des armes nucléaires dans le cadre du partage nucléaire sur notre territoire afin de renforcer la sécurité du flanc oriental de l’Otan, nous sommes prêts à le faire », a déclaré le chef de l’Etat polonais au quotidien populaire Fakt. Une position toutefois tempérée au cours de la journée par le Premier ministre polonais, qui n’appartient pas au même courant politique que son président conservateur. Donald Tusk a indiqué à des journalistes qu’il souhaitait « connaître toutes les circonstances qui ont conduit [son] président à faire cette déclaration ».
L’éventualité de l’arrivée de l’arme nucléaire sur le sol polonais a en tout cas provoqué une vive et froide réaction du Kremlin : « Les militaires analyseront bien sûr la situation et, dans tous les cas, prendront toutes les mesures de rétorsion nécessaires pour garantir notre sécurité », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Le chiffre du jour
240 mètres. La hauteur de – feue – la tour de télévision de Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, qui n’émet plus depuis lundi. Touchée par un tir russe, elle s’est effondrée à mi-hauteur, selon un journaliste de l’AFP présent sur place. La frappe n’a pas fait de victime car « durant l’alerte, les employés se sont cachés », a indiqué Oleg Synegoubov, le gouverneur régional. Kharkiv, où habitaient 1,4 million de personnes avant le début des hostilités, est située près de la frontière russe.
La phrase du jour
« Je suis reconnaissant à Joe Biden pour son soutien indéfectible à l’Ukraine et pour son véritable leadership mondial. » »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est montré plein de gratitude lundi après le déblocage de 61 milliards d’aide militaire à son pays par le Congrès américain. Il a remercié au téléphone son homologue Joe Biden. Ce dernier a promis lors de ce même coup de fil de faire parvenir « rapidement » en Ukraine les aides espérées.
La tendance du jour
La Russie a revendiqué lundi la prise d’un village, Novomykhaïlivka, situé au sud-ouest de la ville de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. Une nouvelle avancée face à des troupes ukrainiennes qui restent en difficulté et qui ne pourront pas profiter dans l’immédiat de l’effet de l’aide américaine, qui doit encore être votée par le Sénat.
« N’allons pas trop dans les détails, mais il y aura une période difficile, à la mi-mai et début juin », a prévenu lundi le chef du renseignement militaire ukrainien Kyrylo Boudanov, interrogé sur l’état du front, dans une interview au service ukrainien de la BBC. L’armée russe « mène une opération complexe », a-t-il expliqué. « Nous pensons qu’une situation plutôt difficile nous attend dans un futur proche. Mais il faut comprendre que ce ne sera pas catastrophique », a ajouté le militaire. « L’Armageddon ne se produira pas, contrairement à ce que beaucoup disent en ce moment. Mais il y aura des problèmes à partir de la mi-mai », a-t-il précisé.
