Note de facteur à l'article ci-dessous :
voilà donc que la novlangue journalistique transforme un problème qui a « affecté la fonction de sûreté refroidissement » de l'EPR en "petit incident" !
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Source : Actu
https://actu.fr/faits-divers/cotentin-un-nouveau-petit-incident-sur-lepr-de-flamanville-devoile-par-lautorite-de-surete-nucleaire_61779199.html
Cotentin. Un nouveau (petit) incident sur l’EPR de Flamanville dévoilé par l’Autorité de sûreté nucléaire
Mercredi 23 octobre 2024, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a mis en lumière un nouvel événement de niveau 1 survenu sur la procédure d’utilisation de deux vannes du système incendie de la piscine d’entreposage du combustible du réacteur n° 3, le fameux EPR, de la centrale nucléaire de Flamanville.
C’est le 15 octobre 2024, que l’exploitant EDF a lui-même signalé à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) cet « événement significatif relatif à la détection tardive de l’indisponibilité de l’appoint à la piscine d’entreposage du combustible par le système de production et d’alimentation d’eau incendie de la centrale nucléaire de Flamanville 3. »
Il faut en fait remonter entre le 4 et le 9 septembre 2024 où deux vannes du système incendie de cette piscine d’entreposage du combustible avaient été fermées. Sauf que les règles générales d’exploitation (RGE) « exigent un délai de remise en conformité de 3 jours » qui n’a pas été respecté.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement.
C’est le 9 octobre 2024 que l’exploitant EDF s’en est rendu compte lors d’un essai périodique sur le système de lutte contre l’incendie.
« La piscine d’entreposage du combustible permet d’entreposer les assemblages de combustibles neufs avant leur chargement dans le cœur du réacteur et les assemblages de combustible usé dans l’attente de leur évacuation », rappelle l’ASN.
Un nouveau (petit) incident survenu sur la piscine d’entreposage du combustible du réacteur EPR de la centrale de Flamanville a été dévoilé par l’ASN mercredi 23 octobre. ©Archive Jean-Paul BARBIER
« Le refroidissement de cette piscine est nécessaire pour évacuer la puissance résiduelle des assemblages de combustible usé. En cas de fuite, l’appoint en eau doit pouvoir être réalisé notamment par le système de production et d’alimentation d’eau incendie (JAC) », explique l’Autorité de sûreté nucléaire.
Même si « cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement », l’ASN l’a classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité) « en raison de sa détection tardive » qui a « affecté la fonction de sûreté refroidissement ».
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