Le vaste dépôt d’armes, de munitions et d’équipement militaire russes a été la cible d’une attaque d’envergure dans la région frontalière de Briansk, près de la ville de Karachev, à une centaine de kilomètres à peine de l’Ukraine, relate Het Laatste Nieuws. Une douzaine d’autres explosions de plus faible intensité auraient également retenti dans une zone voisine (suite ci-dessous).
Selon le site ukrainien “RBC-Ukraine”, l’armée nationale aurait procédé lors de cette opération à un premier lancement du missile américain à longue portée “ATACMS” et atteint sa cible.
6 missiles ATCMS lancés, 5 interceptés, selon la Défense russe
Le ministère russe de la Défense confirme ces dires et accuse l’Ukraine d’avoir tiré 6 missiles ATACMS vers 3h25 du matin cette nuit, relate l’agence Tass, relayée par France info. Cinq des six missiles auraient été abattus par la défense antiaérienne, précise la même source. “Les fragments sont tombés sur la zone technique d’un site militaire dans la région de Briansk, provoquant un incendie qui a été rapidement maîtrisé”, ajoute le ministère.
Un haut responsable ukrainien confirme
L’armée ukrainienne a bien frappé la région frontalière russe de Briansk avec des missiles américains de longue portée ATACMS, a confirmé mardi à l’AFP un haut responsable ukrainien.
“L’attaque contre la région de Briansk a été menée avec des missiles ATACMS”, a déclaré ce responsable s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. Interrogé à ce sujet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’a ni démenti ni confirmé, se bornant à dire que son pays avait des ATACMS à sa disposition et allait “les utiliser”.
Cette annonce intervient peu après la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les possibilités de recours à l’arme nucléaire, avec notamment, “parmi les conditions justifiant l’utilisation des armes nucléaires (...), le lancement de missiles balistiques contre la Russie”.
Les États-Unis “ont donné le feu vert à l’utilisation de missiles “ATACMS” à longue portée”, avait indiqué dimanche à l’AFP un responsable américain sous le couvert de l’anonymat. Le président démocrate Joe Biden accède ainsi à une demande de longue date de Kiev peu avant son départ de la Maison-Blanche et le retour du républicain Donald Trump, très critique sur l’aide américaine à l’Ukraine.
En août, la Russie avait affirmé avoir détruit douze missiles ATACMS ciblant la Crimée annexée, péninsule ukrainienne que Moscou considère comme partie intégrante de son territoire.
Parallèlement, la Russie a revendiqué mardi la prise d’un village près de Kourakhové, dans l’est du pays, l’un des secteurs du front où ses troupes avancent face à une armée sur le recul depuis plusieurs mois. “Grâce à des opérations offensives”, les forces russes “ont libéré le village de Novossélydivka” dans la région de Donetsk, a annoncé le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien des combats.
