« Il est faux, totalement faux que le gouvernement ait mené une quelconque expérimentation » sur le réseau électrique avant la coupure, a assuré la ministre de l’Ecologie Sara Aagesen, interrogée au Parlement sur un article de presse mettant en cause l’action de l’exécutif en amont de la panne.
« Il n’est pas responsable de désigner des coupables alors que les causes de la panne sont toujours en cours d’identification » et « il n’est pas responsable non plus de dire que le gouvernement faisait des expériences », a-t-elle ajouté, en dénonçant des « fausses informations » et « manipulations ».
Dans un article publié le 23 mai, le quotidien conservateur britannique The Telegraph a assuré, en citant des sources à Bruxelles, que les autorités espagnoles « menaient une expérience » sur le réseau électrique du pays lorsque la coupure a eu lieu.
L’objectif était de voir « jusqu’où elles pouvaient pousser la dépendance aux énergies renouvelables » en vue de la fermeture de deux réacteurs nucléaires en 2027 dans l’ouest du pays, première étape d’une sortie définitive du nucléaire prévue en 2035, a-t-il écrit.
Cette hypothèse a été également démentie mercredi par la présidente du gestionnaire du réseau électrique espagnol REE, Beatriz Corredor, qui a assuré dans un entretien au quotidien catalan La Vanguardia que cette information était « totalement fausse ».
Lors de la coupure du 28 avril, « il n’y a pas eu d’excès d’énergies renouvelables », et il n’y a pas eu non plus « de court-circuit, de surcharge » du réseau et « de cyberattaque », répète par ailleurs Mme Corredor, écartant une à une plusieurs pistes évoquées ces dernières semaines.
Dans cet entretien, cette ancienne députée socialiste pointe en revanche le rôle de certains producteurs d’» énergie conventionnelle », issue de centrales à gaz, nucléaires ou hydrauliques, accusés d’avoir eu ce jour-là « des paramètres de contrôle de la tension inférieurs à la norme ».