Source : Rtl
https://www.rtl.fr/actu/economie-consommation/loire-atlantique-edf-confirme-la-fermeture-de-la-centrale-a-charbon-de-cordemais-7900510226
L'annonce était attendue. La centrale électrique à charbon de Cordemais, en Loire-Atlantique, va fermer. Son propriétaire, EDF, a confirmé l'information qui circulait depuis plusieurs mois dans la région et a donné une date pour la fin officielle de cette usine : le 31 mars 2027.
Il reste deux dernières unités encore opérationnelles dans cette centrale située au bord de la Loire. 330 agents d'EDF et 170 prestataires travaillent toujours dans cette infrastructure.
Dans le même temps, l'électricien français a confirmé son projet de créer une usine de tuyauteries nucléaires d'ici "fin 2028" sur le même site, via sa filiale Framatome. Elle a entamé "les études en vue de la construction sur place d'une usine de tuyauteries nucléaires", qui "emploiera à terme jusqu'à 200 salariés", selon le communiqué du groupe. EDF "confirme sa volonté de maintenir sur le site stratégique de Cordemais une activité industrielle", souligne-t-il.
La décision de créer cette nouvelle usine fait suite à l'annonce par EDF en septembre 2024 de l'abandon du projet Ecocombust qui visait à convertir la centrale à la biomasse, "les conditions technico-économiques de réalisation (de ce) projet n'étant pas réunies". EDF souligne qu'elle "met ainsi fin à sa production d'électricité à partir de charbon en France conformément aux dispositions prévues par la loi énergie-climat" de 2019, qui inscrit l'objectif de la France d'atteindre la neutralité carbone en 2050, et que le groupe "conduira avec responsabilité cette fermeture auprès de ses salariés qui seront accompagnés individuellement pour construire la suite de leur parcours professionnel"
La fédération syndicale de la branche de l'énergie, la FNME-CGT, a toutefois dénoncé ce mercredi "un choix irresponsable et un mépris total des territoires et des travailleurs". "Aucune perspective sérieuse de reclassement en local n'est avancée. Ce sont des dizaines de travailleurs qui voient leur avenir brisé, des familles entières plongées dans l'incertitude, et un territoire fragilisé économiquement", déplore le syndicat qui est favorable au projet abandonné Ecocombust.
La CGT critique également la décision d'EDF de "se priver d'un outil de production pilotable stratégique, au mépris des besoins de sécurité d'approvisionnement", estimant que "le Grand Ouest, déjà particulièrement vulnérable - avec un triste record de coupures d'électricité - verrait sa situation se détériorer encore davantage".