Source : Actu.fr  / La Presse de la Manche   (13/1/2021)

https://actu.fr/normandie/flamanville_50184/centrale-nucleaire-edf-de-flamanville-des-agents-de-securite-grevistes-filtrent-les-entrees_38676114.html

Centrale nucléaire EDF de Flamanville : des agents de sécurité grévistes filtrent les entrées

Des agents de sécurité de la société Lancry, prestataire sécurité sur le site EDF de Flamanville, sont mobilisés depuis mardi 12 janvier pour de meilleures conditions de travail.

Des dizaines d’employés de la société Lancry, prestataire protection du site EDF de Flamanville, sont mobilisés.
Des dizaines d’employés de la société Lancry, prestataire protection du site EDF de Flamanville, sont mobilisés. (©DP)
Par Nicolas Lepigeon Publié le  

Des files d’attente se forment depuis deux matins aux différentes entrées du Centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) de Flamanville. Mardi 12 janvier dès 5 h 30, ils étaient plusieurs dizaines de salariés de la société Lancry à filtrer les accès au site : « 40 aux entrées des tranches 1 et 2 de la centrale, et 30 à l’entrée du chantier EPR », assure Mathieu Hamoniaux au nom des grévistes de ce mouvement « sans étiquette syndicale ».

Ce mercredi 13 janvier encore, de 5 h 30 à 10 h 45, ils étaient une quarantaine à distribuer des tracts de revendications et ralentir l’accès piéton sur le site de l’EPR, « car c’est là que notre mobilisation a le plus d’impact. Il y avait deux files ouvertes au lieu de cinq ».

Contrôles piétons et voitures

Lancry est un prestataire qui assure, grâce à ses 110 employés, la protection du site EDF de Flamanville, des biens et des personnes. L’entreprise se charge notamment des contrôles aux accès piétons et voitures, et de la surveillance des C3 (portiques de contrôles radiologiques) en sortie de site.

Que réclament les salariés mobilisés ? De meilleures conditions de travail car il y a des problèmes de chauffage dans les courants d’air froid au poste d’accès secondaire de la tranche 3 (EPR), « qui rendent nos postes statiques insupportables, poursuit Mathieu Hamoniaux. Il y a aussi le sas lourd (ZPR) équipé d’une guérite de commandes qui n’est pas plus grande qu’une cabine téléphonique et qui oblige les agents à laisser la porte ouverte. Nos postes de travail et lieux de pauses ne sont jamais nettoyés, et ce même pendant la période de pandémie. Nous réclamons une prestation de nettoyage régulière, mais aussi un réfectoire digne de ce nom et équipé d’un point d’eau ».

Ils réclament une hausse des salaires

Dans l’organisation du travail, « sur certaines vacations, une pause méridienne d’une heure et demie est imposée à l’agent, dont une demi-heure non payée. Nous demandons que cette pause soit réduite à une heure. Nous constatons également un réel manque de formations sur le site, que ce soit pour les nouvelles recrues ou les titulaires ». Les salariés réclament également des plannings sur trois mois, de ne pas travailler sept jours consécutifs (« ce qui est contraire à la loi ») et deux jours de repos pleins consécutifs « pour raisons de santé » après les postes de nuit

Enfin, au niveau financier, « on demande le coefficient supérieur pour augmenter les salaires de tous les agents ; une hausse de l’indemnité de déplacement à hauteur de 2 € par vacation (jour de travail) ; une prime pour le travail fourni pendant la pandémie ; une prime pour les agents cynophiles ».

Rencontrée mardi matin par les manifestants, « la DRH venue de Paris » ne souhaitait pas accéder à la plupart de ces demandes. Toutefois, des négociations sont en cours depuis entre Lancry, EDF et des représentants des salariés. Le mouvement de grève doit être reconduit ce jeudi 14 janvier, toujours de 5 h 30 à 9 heures, à l’entrée du CNPE Flamanville.

 


--

powered by phpList 3.6.12, © phpList ltd