Arrêt temporaire de l'usine UP3 d'Orano La Hague : « Il est encore trop tôt pour s'inquiéter »

L'usine UP3 d'Orano La Hague est à l'arrêt depuis quelques jours. Une situation qui n'alarme pas les syndicats pour le moment.

L'usine UP3 d'Orano ne devrait reprendre du service qu'au début du mois de décembre.
L’usine UP3 d’Orano ne devrait reprendre du service qu’au début du mois de décembre. (©Jean-Paul BARBIER)
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L’usine UP3 d’Orano La Hague est à l’arrêt depuis la fin du mois de septembre, en raison de la faible épaisseur mesurée sur deux des trois évaporateurs qui constituent cette unité.

La direction d’Orano espère reprendre l’activité dès le début du mois de décembre, et a choisi de réaliser en avance des opérations de maintenance, évitant ainsi le recours au chômage technique.

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Un planning à respecter

Du côté des syndicats, si la situation est suivie de près, elle ne suscite pas d’inquiétude majeure. « Le redémarrage est prévu pour le 3 décembre. On espère que le planning du plan de remise en état présenté par la direction sera tenu », précise Arnaud Lemaître, représentant le syndicat Sud.

Nous avons déjà eu par le passé des aléas techniques sur l'usine, l'entreprise a fait face. De nombreuses investigations sont en cours, il faut faire preuve de patience pour le moment.

L’état d’esprit est similaire chez Sandrine Leconte, secrétaire du syndicat Force ouvrière, qui attend le retour de l’Agence de sûreté nucléaire (ASN) sur ce dossier. « Avant leur évaluation, c’est difficile de se prononcer », concède la représentante.

Il est encore trop tôt pour s'inquiéter. Cet arrêt de l'entreprise n'a pas de conséquence directe sur le travail, puisque tous les salariés poursuivent une activité, en raison de l'avancement de la maintenance des installations. En revanche sur la production, c'est sûr, il y aura un impact.

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« Notre usine ne produit pas »

Cette réduction de l’activité de l’entreprise est en effet un motif de questionnement pour Pascal Fauchon, secrétaire adjoint de la CGT.

Forcément, il y a un peu d'inquiétude car on ne produit pas, et on n'honore pas notre contrat…

En 2017, le syndicat avait déjà évoqué la question des arrêts temporaires sur le site, espérant obtenir un accord. « Cela n’est pas encore le cas. On aimerait qu’en cas d’arrêt prolongé, les salariés puissent se former pour monter en compétences durant ces temps d’arrêt. Là, une solution a été trouvée, et on espère que tout démarrera comme prévu surtout. Car on le sait : un ennui n’arrive jamais seul. »

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