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Navalny, désarmement et Ukraine au menu d'un entretien entre Biden et Poutine

Lors d'un premier entretien téléphonique avec son homologue russe, le nouveau président américain a souhaité faire passer un message de fermeté, selon la Maison-Blanche. Les discussions ont toutefois abouti à un « accord de principe » sur la prolongation du traité New Start, désormais ratifiée par la Chambre basse du Parlement russe.

Joe Biden et Vladimir Poutine (ici en 2011) se sont entretenus au téléphone, pour la première fois depuis l'élection du nouveau président américain.
Joe Biden et Vladimir Poutine (ici en 2011) se sont entretenus au téléphone, pour la première fois depuis l'élection du nouveau président américain. (Alexander Zemlianichenko/AP/SIPA)

Par Les Echos

Publié le 27 janv. 2021 à 08:24Mis à jour le 27 janv. 2021 à 19:37

Moins d'une semaine après son investiture, Joe Biden s'est attaqué, mardi, à l'un des sujets brûlants de son mandat, lors d'un premier entretien avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Le tout, alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis la guerre froide.

En raison d'un calendrier ultraserré, cette nouvelle relation s'est ouverte sur une volonté de dialogue. Le traité de limitation des armes nucléaires New Start, dernier accord bilatéral de ce genre, devait en effet expirer dans dix jours et Washington avait annoncé dès la semaine dernière vouloir le prolonger.

Selon la Maison-Blanche, les deux dirigeants ont « évoqué la volonté des deux pays de prolonger [le traité] New Start pour cinq ans, et ont convenu de faire travailler leurs équipes de manière urgente pour une extension d'ici au 5 février ». Vladimir Poutine est aussitôt passé à l'acte en soumettant au Parlement un projet de loi pour entériner cet « accord de principe ». La prolongation du traité de désarmement nucléaire a ainsi pu être ratifiée mercredi par la Chambre basse russe. « Dans les jours à venir, les parties rempliront toutes les procédures nécessaires pour garantir le fonctionnement futur de ce mécanisme juridique et international important », a ainsi indiqué le Kremlin.

Dans le détail, l'accord New Start limite les arsenaux de la Russie et des Etats-Unis à un maximum de 1.550 ogives déployées pour chacun de ces deux pays, soit une réduction de près de 30 % par rapport au plafond précédent fixé en 2002. Il limite aussi le nombre des lanceurs et des bombardiers lourds à 800, ce qui reste suffisant pour détruire la Terre plusieurs fois.

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Nucléaire iranien : pas de problème de principe, mais…

L'accord international sur le nucléaire iranien, dont Moscou est l'un des signataires, a également été évoqué lors de l'appel téléphonique. Le sujet ne semble pas poser problème sur le principe, puisque Joe Biden a promis de revenir dans cet accord.

Mais les modalités risquent d'entretenir les tensions. La Russie a en effet demandé au gouvernement américain de faire le premier pas, alors que les Etats-Unis exigent que ce soit l'Iran qui renoue d'abord avec ses engagements, dont il s'est partiellement affranchi.

Navalny et l'Ukraine, des sujets clivants

Au-delà de ces questions relativement consensuelles, certains sujets plus clivants ont été abordés, selon Washington. Le président américain a par exemple « réaffirmé [son] soutien ferme à la souveraineté de l'Ukraine face à l'agression persistante de la Russie », a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki. Joe Biden a également fait part de sa « préoccupation » au sujet de « l'empoisonnement d'Alexeï Navalny », l'opposant russe arrêté le 17 janvier à son retour en Russie après une convalescence de cinq mois en Allemagne, ainsi que du « traitement des manifestants pacifiques par les forces de sécurité russes ».

Le président américain a ensuite évoqué, selon sa porte-parole, les « ingérences dans l'élection de 2020 » aux Etats-Unis, la récente cyberattaque géante contre des ministères américains imputée par Washington à Moscou, et les informations selon lesquelles la Russie aurait payé des « primes » à des Talibans pour tuer des soldats américains en Afghanistan.

Comme il le fait régulièrement, Vladimir Poutine a, de son côté, assuré soutenir « une normalisation des relations entre la Russie et les Etats-Unis ». Un apaisement qui, selon lui, « répondrait aux intérêts des deux pays mais aussi de ceux de toute la communauté internationale, étant donné leur responsabilité particulière dans le maintien de la sécurité et de la stabilité dans le monde », a rapporté la présidence russe.

Source AFP

Les Echos

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