COP28 : une vingtaine de pays, dont la France, appellent à tripler le nucléaire dans le monde d'ici 2050

Dans un déclaration commune à la COP28, une vingtaine de pays - dont les États-Unis, la France et les Émirats arabes unis - ont appelé ce samedi 2 décembre à tripler les capacités de l'énergie nucléaire dans le monde d'ici 2050, par rapport à 2020. Objectif ? Réduire la dépendance au charbon et au gaz, grand enjeu de ce sommet international (du 30 novembre au 12 décembre).

En revanche, la Chine et la Russie, importants constructeurs de centrales nucléaires aujourd'hui dans le monde, ne comptent pas parmi les signataires. 

"La déclaration reconnaît le rôle clef de l'énergie nucléaire dans l'atteinte de la neutralité carbone d'ici 2050 et pour conserver l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C à portée de main", indique le texte. 

"Nous savons par la science, la réalité des faits et des preuves qu'on ne peut pas atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 sans nucléaire", a affirmé John Ferry, l'émissaire américain pour le climat, lors de l'événement à Dubaï. 

Risques d'accident, coûts élevés de l'atome...

Les pays signataires appellent également les actionnaires des institutions financières internationales - comme la Banque mondiale - à inclure le nucléaire dans leurs financements.

"Il existe des dispositions statutaires, parfois dans certaines institutions de crédit internationales, qui excluent le nucléaire. Je pense que ça, c'est complètement obsolète", avait déclaré un peu plus tôt à l'AFP le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AEIA), Rafael Grossi.

Ses promoteurs voient dans l'énergie nucléaire, modulable et qui n'émet quasiment pas de gaz à effet de serre, un moyen incomparable de produire une électricité vertueuse et abondante.

Certains défenseurs de l'environnement soulignent en revanche les risques d'accident, la question des déchets sur le très long terme ou encore les coûts élevés de l'atome.