Cotentin. Orano-La Hague : le terrain se prépare à accueillir la piscine nucléaire

Lors de la commission locale d'informations d'Orano, déroulée le 17 novembre 2022 à Beaumont, l'exploitant a expliqué les études de faisabilité d'implantation du projet EDF.

La zone dite du Parc des Ajoncs où une partie de la piscine d’entreposage centralisée de combustibles usés EDF pourrait être implantée.
La zone dite du Parc des Ajoncs où une partie de la piscine d’entreposage centralisée de combustibles usés EDF pourrait être implantée. (©DR)
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L’implantation de la piscine d’entreposage centralisée de combustibles usés EDF pourrait se faire sur le site d’Orano (La Hague, Manche), sur toute la partie ouest, dont une partie se trouve sur la zone dite du Parc des Ajoncs où ont déjà été entreposés des déchets très faiblement actifs (TFA). Ainsi, certaines zones de ce parc, très localisées, sont marquées radiologiquement.

Au cours de la commission locale d’informations d’Orano, déroulée au cours de la matinée du 17 novembre 2022 à Beaumont, Orano a détaillé les études de faisabilité d’implantation qui ont déjà réalisé. « Les études ont consisté à conforter un certain nombre de données en amont du projet EDF », a expliqué Jean-Christophe Varin, directeur adjoint d’Orano-La Hague.

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Des zones marquées radiologiquement

D’abord pour identifier les zones de marquage (les zones marquées radiologiquement). En 2021, ce sont ainsi 34 sondages, dont 30 jusqu’à 5 mètres de profondeur, 3 jusqu’à 7 mètres, et 1 jusqu’à 18 m qui ont été pratiqués. En 2022, la campagne s’est poursuivie avec 15 sondages supplémentaires en périphérie ainsi que dans quelques zones centrales, dont 10 jusqu’à 7 mètres, 4 jusqu’à 10 m et 1 jusqu’à 18 m.

Il en ressort « un très faible marquage, l’absence de migration dans le terrain naturel et de marquage chimique significatif », assure Orano. Les mesures révèlent que 30 % de la surface de la zone des Ajoncs présente un marquage moyen de 0,140 Bq/g et le marquage maximal relevé est de 8,5 Bq/g. Les zones marquées sont vraiment localisées aux zones de dépôts répertoriées et aucun marquage n’a été révélé sous le remblai. 

Il n'y a pas non plus de marquage radiologique significatif dans les eaux souterraines.

L’analyse démontre alors la compatibilité entre l’état des sols et les usages actuels et futurs. Un plan de gestion des sols va cependant être mis en place. Soumis à l’Autorité de sûreté nucléaire et à l’IRSN, il est en cours d’instruction.

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Fouilles à la pelle, sondage et forage

Une petite partie des terres sera alors évacuée en filière déchets de très faibles activités, via des Big Bag (grands sacs), et envoyée à l’Andra, alors que d’autres, davantage contaminées, pourraient être stockées sur site.

Des études géologiques et géotechniques (mesure de la capacité de résistance du sol), ont aussi été engagées. Au total, 15 fouilles à la pelle dans les divers remblais ont été réalisées. Sur l’ensemble de la parcelle prévue pour accueillir le projet EDF, ce sont donc 3 campagnes géotechniques qui ont été menées entre 2021 et 2022, avec 17 sondages carottés, dont 2 sur le Parc des Ajoncs, et 31 forages pour des essais géophysiques, dont 3 sur le Parc des Ajoncs. D’autres études, environnementales cette fois, ont aussi été engagées et alimenteront l’étude d’impact.

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Là encore, toutes les études ont montré que les sols étaient compatibles avec le projet EDF.

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