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Charles D. Keeling, climatologue américain

Premier à effectuer des mesures systématiques du gaz carbonique dans l'atmosphère, mettant en lumière une hausse constante de sa concentration, il est mort mardi 21 juin d'une crise cardiaque dans sa maison du Montana, à l'âge de 77 ans.

Par Hervé Morin

Publié le 27 juin 2005 à 13h59, modifié le 27 juin 2005 à 13h59

Temps de Lecture 1 min.

Charles David Keeling, climatologue américain, qui fut le premier à effectuer des mesures systématiques du gaz carbonique dans l'atmosphère, mettant en lumière une hausse constante de sa concentration, est mort mardi 21 juin d'une crise cardiaque dans sa maison du Montana, à l'âge de 77 ans.

Né à Scranton, en Pennsylvanie, le 20 avril 1928, Charles Keeling a suivi des études de chimie à l'université de l'Illinois et soutenu sa thèse en 1954 à la Northwestern University. Il est recruté en 1956 par le directeur de la Scripps Institution of Oceanography à San Diego, Roger Revelle, qui s'inquiète d'un impact possible sur le climat de la hausse des concentrations en CO2 dans l'atmosphère.

L'année précédente, Keeling avait commencé des mesures systématiques à Big Sur, en Californie. Il poursuivra ses travaux à Hawaï, à l'observatoire de Mauna Loa, à partir de 1957-1958. L'altitude et sa situation au milieu du Pacifique font de ce site un point idéal pour étudier l'évolution du taux de CO2. Au moment où Keeling commence ses mesures, il s'établit à 315 parties par million. Il est aujourd'hui proche de 380 ppm et suit une courbe ascendante, dite de Keeling. Il était de 280 ppm à l'époque préindustrielle.

"Il est vite clairement apparu que ses mesures d'accroissement du CO2 étaient proportionnelles aux émissions dues aux combustibles fossiles et que les humains étaient la source du changement", indique James Hansen, directeur du Goddard Institute de la NASA, cité par le New York Times.

Auparavant, la communauté scientifique avait tendance à considérer que les émissions de CO2 d'origine humaine étaient absorbées par les plantes et les écosystèmes en général. La courbe de Keeling, qui prouvait le contraire, a contribué à l'essor des recherches sur le changement climatique. Elu à l'Académie des sciences américaine en 1994, Charles Keeling avait reçu en 2002 la Médaille nationale de la science américaine.

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