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Luc Rémont, un profil public-privé pour désembourber EDF
Sa nomination en tant que président-directeur général d'EDF doit être officialisée en Conseil des ministres le 23 novembre. Luc Rémont arrive à la tête de l'électricien national au pire moment. Sa première mission est de relancer la production électronucléaire, au plus bas historique depuis des mois.
C’est peu de dire que les défis qui attendent le nouveau PDG d’EDF sont nombreux... et complexes. Il lui faudra redémarrer les réacteurs nucléaires à l'arrêt pour cause de fissures et de pénurie de compétences en maintenance. Luc Rémont, dont la nomination doit être officialisée en Conseil des ministres mercredi 23 novembre, doit lancer la construction des six nouveaux EPR 2 dans les meilleurs délais. Mais aussi réussir une refonte en profondeur du groupe, après l’échec du projet Hercule de son prédécesseur.
La renationalisation d’EDF ne résoudra en effet pas tous les problèmes. La réforme du prix de vente de l'électricité nucléaire historique, Arenh, qui plombe les revenus de l’électricien national, reste du ressort de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) et de l’État. Mais le nouveau patron d’EDF va devoir composer avec Bruxelles, dans un contexte de crise énergétique aiguë, et rassurer les marchés financiers, pour désendetter tout en développant un groupe international de 170 000 personnes...
Un ingénieur passé par Bercy
Luc Rémont, choisi par le président de la République pour diriger EDF, a le bon profil public-privé pour y parvenir. Cet ingénieur de 53 ans, diplômé de l’Ensta, a débuté sa carrière en 1993 comme ingénieur à la Délégation générale de l’armement (DGA), avant d’intégrer, en 1996, le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Il passe au Trésor puis aux participations de l’État dans les sociétés de transport, avant d’intégrer les cabinets des ministres des Finances de 2002 à 2007.
Il part ensuite dans le privé et devient en 2009 directeur pour la France de la Banque de financement et d’investissement Bank of America Merrill Lynch. Puis il rejoint Schneider en juillet 2014, où il prend la présidence de Schneider Electric France, avant les opérations internationales en 2017. Il y était considéré comme quelqu’un de compétent et bienveillant vis-à-vis de ses équipes.
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