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Poutine transfère à la Russie le contrôle de la centrale ukrainienne de Zaporijia

Alors que la guerre fait encore rage, le chef du Kremlin a signé un décret, mercredi, visant à s’approprier formellement le site, occupé depuis le 4 mars par ses troupes.

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Publié le 06 octobre 2022 à 06h23, modifié le 06 octobre 2022 à 12h16

Temps de Lecture 3 min.

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La centrale nucléaire de Zaporijia, à Enerhodar, en Ukraine, le 11 septembre 2022.

Après sept mois d’occupation, la Russie s’est formellement approprié, mercredi 5 octobre, la centrale nucléaire de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine. La gestion administrative du site, pris le 4 mars par les soldats russes, a été transférée à Moscou. « Le gouvernement devra veiller à ce que les installations nucléaires de la centrale (…) soient acceptées comme propriété fédérale », mentionne le décret signé par Vladimir Poutine.

Peu après cette annonce, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, qui avait prévu de se rendre à Kiev et à Moscou cette semaine, a annoncé son départ vers la capitale ukrainienne, afin de discuter de la mise en place d’une zone de sécurité et de protection autour de la centrale, jugée « plus urgente que jamais » pour prévenir tout accident nucléaire.

L’AIEA a réclamé la mise en place de cette zone de sécurité dès le 6 septembre, dans un rapport publié à l’issue de sa première visite dans le pays depuis le début de l’occupation. « La situation actuelle est intenable », « il est urgent de prendre des mesures provisoires » et « les bombardements sur le site et dans les environs doivent cesser tout de suite pour éviter de provoquer de nouveaux dommages aux installations », a écrit l’instance onusienne dans ce texte de cinquante-deux pages.

L’AIEA a précisé, mercredi, qu’un des six réacteurs – actuellement tous à l’arrêt – doit redémarrer à puissance réduite. « Le but est la production de vapeur et de chaleur pour les besoins de la centrale. Il faudra un certain temps pour terminer tous les préparatifs avant que le réacteur puisse fonctionner de nouveau », précise l’agence onusienne.

Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de bombardements sur le site depuis plusieurs mois. Ces frappes font craindre une catastrophe nucléaire majeure, similaire à celle de Tchernobyl en 1986. La centrale de Zaporijia, la plus grande d’Europe, est située dans l’un des territoires ukrainiens officiellement annexés par la Russie. Elle est également non loin de la ligne de démarcation entre les territoires contrôlés par Kiev et ceux occupés par Moscou.

Après l’annonce du décret russe, l’opérateur nucléaire ukrainien, Energoatom, l’a qualifié de « nul et non avenu, absurde et inapproprié ». La décision de Moscou d’annexer la centrale montre « l’agonie du monde imaginaire fou du pays agresseur », a estimé l’entreprise d’Etat, qui assure que « la centrale de Zaporijia continuera d’opérer en Ukraine, conformément à la législation ukrainienne, dans le système énergétique ukrainien, dans Energoatom ». De son côté, le ministère des affaires étrangères ukrainien a appelé ses partenaires occidentaux à imposer d’urgence des sanctions contre l’agence atomique russe, Rosatom, dont des ingénieurs sont présents sur le site.

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