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Bure : sept opposants au projet Cigéo interpellés

Des perquisitions ont eu lieu mercredi dans cinq lieux de vie d’opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires.

Le Monde avec AFP

Publié le 20 juin 2018 à 10h39, modifié le 20 juin 2018 à 17h14

Temps de Lecture 2 min.

Samedi, entre 1 000 et plus de 3 000 personnes, selon la préfecture et les organisateurs, ont défilé dans les rue de Bar-le-Duc pour exprimer leur opposition au projet Cigéo, dont la phase pilote doit démarrer en 2025.

Des perquisitions étaient en cours mercredi 20 juin au matin dans cinq lieux de vie d’opposants au projet de centre industriel de stockage géologique (Cigéo) de déchets nucléaires, dont la Maison de résistance à Bure, dans la Meuse. Sept opposants, dont un avocat parisien, ont été interpellés.

Les perquisitions ont débuté à 7 heures « dans le cadre d’une commission rogatoire d’un juge d’instruction » portant sur trois faits commis en 2017, a fait savoir le procureur de la République de Bar-le-Duc, Olivier Glady.

Sont concernés un départ d’incendie volontaire commis par des militants en juin dans l’hôtel-restaurant du laboratoire de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), des dégradations commises à l’écothèque, bâtiment appartenant également à l’Andra, et une manifestation illégale, le 15 août, au cours de laquelle des violences avaient éclaté entre opposants et forces de l’ordre.

Les sept personnes interpellées, âgées de 20 à 60 ans, ont été placées en garde à vue pour une durée pouvant aller jusqu’à quarante-huit ou quatre-vingt-seize heures, a précisé M. Glady, selon qui « plus de deux cents gendarmes, enquêteurs et militaires destinés au maintien de l’ordre » ont été mobilisés pour perquisitionner les cinq lieux de vie. Le domicile de l’avocat parisien, principal conseil des anti-Cigéo, a également été perquisitionné.

« Réponse politique » pour les opposants

C’est une « nouvelle preuve de la dérive sécuritaire du gouvernement, qui traite des militant·e·s et des habitant·e·s comme des terroristes pour essayer de détourner l’attention des problèmes colossaux posés par Cigéo », a réagi le Réseau sortir du nucléaire dans un communiqué.

Il s’agit de la série de perquisitions la plus lourde jamais subie par le mouvement. « Ce n’est pas un hasard si c’est après [la manifestation antinucléaire de samedi], même si ça concerne des actions antérieures : c’est une manière de répondre politiquement à une mobilisation de trois mille personnes », a dénoncé Juliette Geoffroy, du Comité contre l’enfouissement des déchets nucléaires (Cedra), regrettant « un rapport de force constant ».

Le projet Cigéo vise à enfouir à 500 mètres sous terre les déchets les plus radioactifs ou à vie longue du parc nucléaire français. Samedi, 1 000 à plus de 3 000 personnes, selon la préfecture et les organisateurs, ont défilé dans les rues de Bar-le-Duc pour exprimer leur opposition au projet, dont la phase pilote doit démarrer en 2025.

La manifestation a été émaillée de dégradations et de heurts avec les forces de l’ordre. Six personnes ont été interpellées, dont deux hommes incarcérés lundi après avoir été condamnés en comparution immédiate.

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Quelque 150 gendarmes avaient déjà perquisitionné en septembre 2017 dans le cadre de cette même affaire la Maison de résistance à Bure, où séjournent en permanence des opposants, les domiciles de plusieurs militants anti-Cigéo et un lieu de rassemblement.

Le Monde avec AFP

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