Des soudeurs, des électriciens, des “spécialistes des circuits” dans les centrales… “Le nucléaire français, qui peine déjà à entretenir son parc vieillissant de réacteurs, a besoin de recruter jusqu’à 15 000 employés par an”, rapporte Bloomberg. Le site financier américain cite Alain Tranzer, le spécialiste de la qualité industrielle d’EDF, qui a fait cette annonce mardi 15 novembre. Les nouveaux besoins, précise le site, sont surtout liés aux projets de construction de six nouveaux réacteurs nucléaires.

Jusqu’en 2030, les recrutements vont doubler, voire tripler, pour atteindre 80 000 personnes d’ici à la fin de la décennie, selon le délégué général à la qualité industrielle et aux compétences nucléaires, cité par Bloomberg. Un défi, explique le site.

“Le risque de pénurie de main-d’œuvre, dans un secteur crucial pour l’approvisionnement national en électricité et l’objectif de neutralité carbone d’ici à 2050, est mis en lumière par le manque actuel de soudeurs spécialisés. EDF et certains de ses prestataires ont dû faire venir des ouvriers d’Amérique du Nord pour inspecter et réparer des circuits sur plusieurs réacteurs.”

Et, malgré tout, l’Hexagone doit s’attendre à des coupures de courant durant l’hiver. Au moins dix des 56 réacteurs du pays ne seront pas en état de fonctionnement à la fin de 2022.

Selon EDF, si les plans d’Emmanuel Macron de construire de nouveaux réacteurs sont approuvés par les députés à la fin de 2023, les travaux pourront démarrer dès juin 2024, pour lancer la construction des réacteurs vers la fin de 2027.