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Les jeunes prêts à payer plus cher pour voler plus sobre

Beaucoup, parmi la génération Z, réclament plus de sobriété aérienne. Face au « flygskam », la honte de voler, les compagnies et constructeurs promettent d’accélérer leurs efforts vers la neutralité carbone et les carburants dits « durables ».

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Publié le 31 mai 2022 à 09h41, modifié le 10 juin 2022 à 12h20

Temps de Lecture 2 min.

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Près de Nantes, en novembre 2017.

Le transport par avion pèse 4 % des émissions de CO2 en France et 2,5 % au niveau mondial. Cela peut sembler peu. Mais c’est beaucoup si on le rapporte à l’échelle individuelle : selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’impact de l’avion sur le climat est environ 200 fois supérieur au TGV par kilomètre-passager, pour un trajet en France ou une destination européenne.

Et cela révolte la jeune génération sensible à l’urgence climatique. Il y a même un nom pour cela : le flygskam, la « honte de prendre l’avion », un mouvement de défiance né en 2018 en Suède – le pays de la jeune militante écologiste Greta Thunberg est l’un de ceux qui comptent le plus de voyages en avion par habitant. Beaucoup de ceux de la génération Z (nés entre 1998 et 2010) refusent désormais de voler ou réclament, au minimum, plus de sobriété aérienne. Le dernier rapport de la Chaire Pégase, rattachée à la Montpellier Business School, révèle que « les jeunes Français de 15 à 24 ans sont prêts à payer leur billet 14 % plus cher pour voler dans des avions moins polluants », contre 8 % pour le reste de la population.

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Face à cela, les compagnies aériennes et les avionneurs ont, semble-t-il, décidé de bousculer les échéances. « Le calendrier du transport aérien a pris un coup d’accélérateur », signale Eric Dalbiès, directeur de la stratégie, de la recherche, de la technologie et de l’innovation du motoriste Safran. A l’occasion du salon européen de l’aviation d’affaires Ebace, qui s’est tenu du 23 au 25 mai à Genève, en Suisse, les constructeurs, de Bombardier à Dassault, en passant par Airbus et Gulfstream, ont mis en avant leurs efforts en matière de protection de l’environnement.

« Carburants durables, moteur à hydrogène »

A l’instar de Michel Ouellette, vice-président exécutif du québécois Bombardier, qui promet « la neutralité carbone en 2050 », grâce aux « carburants durables, au moteur à hydrogène ou encore au progrès technologique ». Un discours paradoxal pour une industrie qui produit des jets de luxe facturés plus de 75 millions d’euros, destinés à ne transporter que quelques VIP fortunés en brûlant des tonnes de kérosène. « Après avoir réduit de 15 %, tous les quinze ans, sa consommation de carburant », explique M. Dalbiès, le transport aérien a décidé de doubler la mise d’ici à 2035. Le moteur de l’avion du futur, notamment préparé par Safran, sera 20 % plus économe en carburant que son devancier.

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De son côté, Air France permet déjà à ses passagers « de comptabiliser dans leur bilan carbone la part de biofioul intégrée » dans les réservoirs de l’avion, explique Vincent Etchebehere, directeur du développement durable et des nouvelles mobilités de la compagnie. La nouvelle réglementation oblige, depuis janvier, les vols au départ de Paris à incorporer, en moyenne, 1 % de carburant durable. Et cela a un prix. Pour un Paris-Stockholm, il faudra débourser jusqu’à 120 euros en plus du prix du billet et 30 euros supplémentaires pour un Paris-Lyon.

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