Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

L’Autorité de sûreté nucléaire commence à travailler sur l’hypothèse d’une prolongation des réacteurs au-delà de soixante ans

L’ASN insiste, de façon inédite, sur la nécessité de mieux prendre en compte les conséquences à long terme du réchauffement climatique sur le parc nucléaire.

Par  et

Publié le 23 janvier 2023 à 19h37, modifié le 07 mars 2023 à 17h52

Temps de Lecture 4 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Les tours de refroidissement de la centrale nucléaire du Bugey, à Saint-Vulbas (Ain), le 13 octobre 2022.

Les centrales nucléaires françaises pourront-elles fonctionner jusqu’à une durée de quatre-vingts ans ? Quels seront les effets cumulés du réchauffement climatique sur les réacteurs ? Que deviendront les futurs déchets radioactifs ? Alors que les sénateurs doivent adopter, mardi 24 janvier, le projet de loi d’accélération du nucléaire, qui vise à faciliter le démarrage des travaux sur les sites où pourraient être construits six nouveaux EPR, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a appelé, dans le cadre des débats sur l’avenir du système énergétique, à une réflexion « globale et systémique » sur les enjeux de sûreté.

« Les discussions doivent porter sur l’ensemble du domaine nucléaire, et pas seulement sur les nouveaux réacteurs, a insisté, lundi 23 janvier, Bernard Doroszczuk, le président de l’ASN, lors de ses vœux à la presse. Il est important que nous puissions disposer, dès les prochaines années, des éléments permettant de justifier les hypothèses structurantes qui déterminent le volet nucléaire de la politique énergétique. »

Parmi ces hypothèses figure notamment celle d’augmenter la durée de vie des réacteurs actuels. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, jeudi 19 janvier, le directeur exécutif d’EDF chargé du parc nucléaire, Cédric Lewandowski, a assuré que la question de sa prolongation jusqu’à quatre-vingts ans était « sur la table ». En février 2022, Emmanuel Macron avait déjà fait part de sa volonté de prolonger les réacteurs au-delà de cinquante ans, durée jusqu’à laquelle les réacteurs les plus anciens du parc sont pour l’instant autorisés à fonctionner – sous réserve de « réussir » leur quatrième visite décennale.

« Avoir de la visibilité »

Lundi, le gendarme du nucléaire a appelé EDF à lui fournir les documents justifiant une possible prolongation au-delà de soixante ans d’ici à fin 2024 – une échéance que l’ASN souhaiterait voir inscrite dans la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui découlera de la future loi énergie climat, attendue au deuxième semestre 2023. L’exploitant devra notamment apporter des éléments pour démontrer la résistance de la cuve et de l’enceinte des réacteurs, des pièces essentielles mais impossibles à remplacer.

Au terme d’une instruction technique, le gendarme du nucléaire pourrait alors se prononcer sur une éventuelle prolongation d’ici à fin 2026. Il a d’ores et déjà engagé un dialogue avec l’autorité de sûreté nucléaire américaine et avec l’Electric Power Research Institute, un organisme de recherche américain, les Etats-Unis ayant autorisé des centrales à rester en service jusqu’à quatre-vingts ans.

Il vous reste 60.49% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.