Le réacteur à fusion nucléaire chinois HL-2M Tokamak, appelé « soleil arti­fi­ciel » par ses concepteurs, vient d’être mis en marche avec succès, 14 ans après le début de sa construction. Il peut atteindre des températures de plus de 200 millions de degrés Celcius, environ 13 fois plus élevées que le cœur du Soleil, rapportait Phys.Org le 4 décembre.

Situé dans le sud-ouest de la province du Sichuan et achevé à la fin de l’année dernière, le réacteur est surnommé « soleil artificiel » en raison de la chaleur incroyable et de la puissance qu’il produit. Selon les scientifiques chinois, le développement de cette fusion nucléaire n’est pas seulement le moyen de résoudre les besoins énergétiques actuels de la Chine, il est également essentiel au développement d’une énergie durable en Chine.

La fusion nucléaire est considérée comme le Saint Graal de la production énergétique, imitant les processus du Soleil. Elle fusionne les noyaux atomiques pour créer des quantités massives d’énergie, à l’opposé du processus de fission utilisé dans les armes atomiques et les centrales nucléaires actuelles, qui les divise en fragments. Contrairement à la fission, la fusion ne crée pas de déchets radioactifs et comporterait moins de risques de catastrophe nucléaire.

Mais sa réalisation est à la fois extrêmement difficile et extrêmement coûteuse. La construction de HL-2M Tokamak aurait coûté près de 19 milliards d’euros.

Source : Phys.Org