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C'est un « marronnier » qui revient chaque été, en période de sécheresse comme de canicule : la production des centrales, l'environnement, et surtout la sûreté seraient en péril, et notre parc nucléaire serait incompatible avec le réchauffement climatique. « Il se trouve que le nucléaire, ça ne fonctionne pas quand il fait chaud ! » s'est récemment alarmé, sur France Bleu, le leader de la Nupes Jean-Luc Mélenchon, partisan d'une sortie complète du nucléaire dès 2045.
Mais comment expliquer, dès lors, qu'une centrale nucléaire fonctionne à Abou Dhabi, où la température dépasse fréquemment les 40 degrés ? Comment expliquer que la plus grande centrale des États-Unis soit installée au cœur du désert de l'Arizona, loin de toute source d'eau… ?
Nous allons rencontrer des difficultés avec...
Et il n'est pas spécifique au nucléaire. Le solaire a un rendement qui baisse très rapidement avec l'augmentation de température. Sauf à utiliser des panneaux fais pour les grandes chaleurs, mais dans ce cas ils sont inefficaces dès que la luminosité se réduit un peu (passage d'un nuage par exemple). L'éolien souffre aussi de la chaleur, le rotor étant un élément dont le temperature est déjà très élevée en fonctionnellement. Et puis quand il y a canicule, c'est qu'il n'y a pratiquement pas de vent.
Les autres types de centrales électriques, thermiques, etc. Sont également affectées par la température. D'ailleurs c'est le cas de toute usine de production, qui a des limites de température pour bien fonctionner sans danger.
Enfin, même l'hydroélectricité est impactée par une augmentation de la température, car il y a souvent une baisse de débit des rivières en cas de grosses chaleurs. Donc, moins de puissance et dans certains cas, arrêt total.
On voit donc que le nucléaire est non seulement loin d'être un cas particulier, mais il est peut-être le seul moyen de produire de l'électricité dans des conditions climatiques très diverses. Il existe des centrales nucléaires aux hautes latitudes voire au Nord du cercle polaire arctique, aussi bien que dans les déserts tropicaux, et ça marche.
@Feuillant
Merci
Si l'article a raison de réagir aux exagérations mélenchonesques, il n'en reste pas moins qu'un fleuve qui se réchauffe et dont le débit baisse est un problème.
De tout ce que l'on peut entendre des projets d'EDF, il semble quand même significatif qu'EDF lui-même vise en priorité des sites côtiers.
Par ailleurs, la question du nucléaire à Abu Dhabi est une vraie question et ce n'est pas parce qu'ils le font qu'ils ont forcément raison de le faire.
Il faut quand même garder en tête qu'on ne peut jamais prendre le nucléaire à la légère et qu'une centrale au bord d'une mer froide, sans risque tsunami, sans grande marée, sans algue, sans risque sismique est toujours largement préférable à une centrale le long du Rhône, sur la côte japonaise ou au milieu du désert...