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Le nouveau retard de l’EPR de Flamanville pourrait accentuer les tensions sur l’approvisionnement en électricité à l’hiver 2023-2024

EDF a annoncé, vendredi, qu’il reportait encore la mise en service de son réacteur nucléaire EPR de Flamanville. Par ailleurs, deux réacteurs actuellement à l’arrêt, l’un à Flamanville, l’autre à Penly, vont redémarrer avec plusieurs semaines de retard.

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Publié le 17 décembre 2022 à 09h32, modifié le 03 février 2023 à 11h16

Temps de Lecture 2 min.

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Enième coup dur, énième retard. Alors qu’il tente de relancer son parc nucléaire, dont la production est au plus bas, EDF a annoncé, vendredi 16 décembre, qu’il reportait encore la mise en service de son réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), en raison de réparations de soudures plus difficiles que prévu. Annoncée au départ pour la fin de l’année 2023, celle-ci ne devrait désormais être effective qu’au premier trimestre 2024.

Ces six mois supplémentaires, qui portent à douze ans le retard du projet, coûteront 500 millions d’euros de plus à l’exploitant, faisant passer sa facture totale de 12,7 milliards à 13,2 milliards d’euros, soit quatre fois le budget initial de 3,3 milliards d’euros. Selon Alain Morvan, le directeur du projet Flamanville 3, les travaux qui sont à l’origine de ces nouveaux retards et surcoûts représentent environ 150 opérations de traitement thermique complexes de certaines soudures, sur des raccordements de tuyauteries avec des vannes ne supportant pas les mêmes températures de chauffe.

Ces réparations avaient été interrompues à l’été et doivent reprendre début 2023, avec un chargement du combustible désormais annoncé pour le premier trimestre 2024. Le réacteur enverra ses premiers électrons quand il aura atteint près de 25 % de sa puissance, « environ trois mois plus tard », donc d’ici à la mi-2024. Outre ces aléas techniques, M. Morvan a confirmé qu’EDF se conformerait à la requête de l’Autorité de sûreté nucléaire visant à remplacer, fin 2024, le couvercle de la cuve de l’EPR, dont la fabrication n’a pas été conforme aux attentes. Une démarche qui impliquera un arrêt anticipé du réacteur par rapport à la date programmée de premier remplacement de son combustible.

Déjà sous tension

Faute de pouvoir compter comme convenu sur l’EPR de Flamanville en 2023, la France pourrait donc s’exposer à des tensions plus importantes sur son approvisionnement en électricité lors de l’hiver 2023-2024. Et ce, alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour mettre en garde sur le risque accru de pénurie d’électricité à cette échéance, l’Europe ne devant plus pouvoir compter sur le gaz russe pour remplir ses stocks.

En attendant, l’hiver en cours est déjà sous tension, avec 41 réacteurs seulement en fonctionnement sur les 56 que compte le parc nucléaire français. D’autant que, sur ces 15 réacteurs à l’arrêt, deux ne devraient pas redémarrer dans les temps, selon EDF. Le réacteur 1 de Flamanville, qui devait être opérationnel le 25 décembre, ne le sera finalement pas avant le 19 février 2023. Quant au réacteur 1 de Penly, en Seine-Maritime, qui pâtit d’une « nouvelle indication de corrosion sous contrainte », il ne devrait pas refonctionner avant le 20 mars 2023. Sa reprise était auparavant programmée pour le 23 janvier.

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