énergie

Le nucléaire, une industrie sans grand avenir

5 min

Le nucléaire a beau ne pas émettre de CO2,  c’est une technologie dépassée par l’éolien et le solaire. Sa place dans le mix électrique décarboné  de demain devrait être marginale. Au mieux.

Centrale nucléaire EDF du Tricastin. PHOTO : Jean Marie HOSATTE/REA
Nucléaire 3/8

« Peu importe que vous soyez pour ou contre le nucléaire. Ce n’est plus le sujet. Tout simplement parce que le nucléaire est devenu hors sujet. » Mycle Schneider, consultant et coordinateur d’un rapport annuel qui fait référence sur l’état de l’industrie nucléaire dans le monde1, cite deux chiffres. En 2020, entre mises en service et arrêts définitifs de réacteurs, les capacités nucléaires nettes à l’échelle de la planète ont progressé de 0,4 GW. De leur côté, les capacités électriques renouvelables ont augmenté de 260 GW (un nouveau record malgré le Covid), le solaire et l’éolien représentant 91 % de ce total2.

Ces deux données disent assez bien dans quel sens pousse le vent. Evidemment, quand il n’y a pas de vent ou pas de soleil, ces sources ne fonctionnent pas. Il faut donc regarder les volumes produits. Depuis 2012, la production électronucléaire mondiale a de nouveau progressé, après avoir atteint un maximum historique en 2006 et reculé ensuite. Elle avait presque retrouvé en 2019, avant la crise du Covid, son point haut de 2006, près de 2 800 TWh3, soit 10,3 % de la demande électrique mondiale (les énergies fossiles comptant pour 62,8 % et les renouvelables, hydraulique y ­compris, pour 26 %). De 2012 à 2019, la production des réacteurs en activité a crû de 325 TWh. Mais, dans le même temps, celle des éoliennes et du solaire a progressé de 1 522 TWh. En 2019, installations éoliennes et solaires avaient déjà produit 2 154 TWh.

Hormis la Chine, le monde ne construit pratiquement plus de réacteurs Nombre de mises en chantier de nouveaux réacteurs chaque année dans le monde entre 1951 et 2020
Hormis la Chine, le monde ne construit pratiquement plus de réacteurs

Ces deux sources vont dépasser d’autant plus rapidement le nucléaire que sa reprise depuis 2012 va s’essouffler. Sur 325 TWh de hausse, 250 TWh sont le fait de la seule Chine. Or, dans l’empire du Milieu, l’essor rapide de ces dernières années semble déjà toucher à sa fin. En effet, c’est le résultat d’une forte croissance de la construction de réacteurs dans ce (seul) pays durant les années 2000 et qui a culminé en 2010. Depuis, le nombre des mises en chantier a été divisé par deux, ce qui va mécaniquement se traduire dans les années 2020 par une progression beaucoup plus faible de la production d’origine nucléaire, tandis que les renouvelables poursuivent leur ascension fulgurante. Pire, la poursuite des mises en chantier est devenue très incertaine.

Une question de coûts

Cette évolution n’a rien de surprenant. Alors que la meilleure prise en compte des risques du nucléaire en accroît les coûts et la complexité industrielle, l’éolien et le photovoltaïque – beaucoup plus modulables, faciles à maîtriser et à installer, dont les marges de progression sont encore très importantes avant que leur variabilité ne puisse plus être gérée par les capacités pilotables existantes – ont vu ces deux dernières décennies leurs coûts s’effondrer au fur et à mesure de leur développement. Aux Etats-Unis, le coût de production moyen du nucléaire neuf, fin 2019, est estimé par le cabinet Lazard à 155 $/MWh (117 $/MWh en 2015), contre 40 $/MWh pour le photovoltaïque (65 $ en 2015) et 41 $ pour l’éolien terrestre (55 $ en 2015). En France, le coût de production de l’EPR de Flamanville pourrait se situer entre 110 et 120 €/MWh, selon la Cour des comptes.

Dessin : Terreur graphique

Mais selon les bilans des appels d’offres de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), les prix de vente de l’électricité s’établissaient en 2020 à 59,50 €/MWh pour l’éolien terrestre et 52,60 €/MWh (parcs au sol de puissance supérieure à 5 MW). EDF, qui veut construire une première série de six EPR, mise à terme sur des coûts de 70 €/MWh (avec une estimation de 85 €/MWh pour les trois premières unités). En France, la baisse maximale de coûts par rapport à une tête de série jamais observée a atteint 16 %4. Et si ces nouveaux EPR voient le jour, ce ne sera pas avant 2035, tandis que les renouvelables auront entre-temps encore vu leurs coûts baisser.

Un rôle d’ajustement

Sur le long terme, même lorsque les scénarios prospectifs lui font une place, c’est le cas des travaux du Giec, de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ou de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena), le nucléaire occupe en définitive une place marginale dans le mix électrique mondial décarboné de demain.

0,4 GW : c’est la progression des capacités nucléaires nettes enregistrée dans le monde en 2020, contre + 260 GW pour les renouvelables

Son importance (très relative) dépend par ailleurs des efforts qui seront faits ou non sur les économies d’énergie. Selon le scénario de l’Irena paru au printemps et construit sur une hypothèse raisonnable de maîtrise de la demande énergétique totale5, la production d’électricité devrait tripler et couvrir la moitié des besoins énergétiques mondiaux en 2050 (contre un cinquième aujourd’hui). Mais dans ce mix électrique de demain, le nucléaire ne compterait que pour 4 %, contre 90 % pour les renouvelables.

Le nucléaire est clairement sans réelles perspectives face à la concurrence du solaire et de l’éolien qui le cantonne à un rôle d’ajustement de l’offre à la demande d’électricité. Reste une question : est-il seulement nécessaire pour gérer les fluctuations des productions éolienne et solaire ? Viser un mix électrique 100 % renouvelable ne serait-il pas une meilleure option ?

Peu d’opportunités à l’international

Même à supposer que la construction de nouveaux réacteurs redémarre à l’international, il y a peu de chances que la France en profite. La Chine a jusqu’ici poursuivi une stratégie de maîtrise technologique pour fournir son propre marché. Mais avec le développement de son réacteur Hualong (« dragon » en chinois) et d’autres succès comme la construction de deux EPR en joint-venture avec la France, elle démontre son savoir-faire au reste du monde. Elle est devenue un dangereux compétiteur de l’Hexagone, notamment au Royaume-Uni, qui réfléchit à la mise en chantier de nouvelles unités. Quant à la France, avec ses contre-performances sur les chantiers de l’EPR à Flamanville et en Finlande, elle a perdu de son aura. Elle avait déjà raté le contrat avec Abu Dhabi en 2009 face à la Corée du Sud, et cherche désespérément depuis 2008 à vendre six EPR à l’Inde, qui préfère investir dans du solaire et de l’éolien deux à trois fois moins chers, ou passer des contrats avec la Russie pour ses centrales nucléaires. Le coût de l’EPR français ou son équivalent américain (AP1000) s’élève entre 7 500 et 10 500 dollars le kilowatt, contre 2 800 à 5 400 dollars pour le Hualong chinois, l’APR1400 coréen ou le VVER-120 russe 1.

Peu d’opportunités à l’international

Même à supposer que la construction de nouveaux réacteurs redémarre à l’international, il y a peu de chances que la France en profite. La Chine a jusqu’ici poursuivi une stratégie de maîtrise technologique pour fournir son propre marché. Mais avec le développement de son réacteur Hualong (« dragon » en chinois) et d’autres succès comme la construction de deux EPR en joint-venture avec la France, elle démontre son savoir-faire au reste du monde. Elle est devenue un dangereux compétiteur de l’Hexagone, notamment au Royaume-Uni, qui réfléchit à la mise en chantier de nouvelles unités. Quant à la France, avec ses contre-performances sur les chantiers de l’EPR à Flamanville et en Finlande, elle a perdu de son aura. Elle avait déjà raté le contrat avec Abu Dhabi en 2009 face à la Corée du Sud, et cherche désespérément depuis 2008 à vendre six EPR à l’Inde, qui préfère investir dans du solaire et de l’éolien deux à trois fois moins chers, ou passer des contrats avec la Russie pour ses centrales nucléaires. Le coût de l’EPR français ou son équivalent américain (AP1000) s’élève entre 7 500 et 10 500 dollars le kilowatt, contre 2 800 à 5 400 dollars pour le Hualong chinois, l’APR1400 coréen ou le VVER-120 russe 1.

Cet article est publié en partenariat avec la Fondation Heinrich-Böll Stiftung.

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Commentaires (75)
Jean-Michel M. 07/08/2021
L'auteur ne répond pas malheureusement à la question-clé qu'il pose à la fin de l'article : le nucléaire est-il nécessaire pour gérer les fluctuations des productions éolienne et solaire ? En l'absence de vent et de soleil, il faut une source d'énergie capable de produire 100% de la demande énergétique du moment. Comme le souligne Michel M., ceci n'est possible qu'avec les centrales à charbon, à gaz, pétrole ou nucléaires. En attendant des solutions de stockage énergétique de masse abordables.
newpadigme 11/08/2021
On voit bien le lobby des pro nucléaires qui posent indéfiniment les mêmes questions alors qu'ils refusent de voir les questions. Le renouvelable n'est heureusement pas que l'éolienne et le solaire. Et ils refusent le développement des autres...
BONGAS 11/08/2021
Vous avez raison ce Monsieur De Ravignan est un idéologue du pire des types. Il se contente de supporter les rêveurs "citrouilles". Heureusement nous sommes vigilants. Ceci dit il serait souhaitable que nous exigions de la part d'A.E. que les auteurs mette leur cursus à disposition. Cordialement
Taratata 07/08/2021
La réponse se trouve à l'article suivant : RTE considère qu'il y a un consensus sur la possibilité d'un réseau 100% ENR (étude de 2021). Quant à la pilotabilité par le nucléaire, RTE toujours ne considère pas cette énergie comme devant jouer ce rôle - cf. étude de 2019 sur le véhicule électrique, page 30 point 4 : https://www.rte-france.com/actualites/developpement-du-vehicule-electrique-et-systeme-electrique-une-faisabilite-sereine-et (pour rappel EF est actionnaire à 50,1% de RTE)
Elegehesse 11/08/2021
Tarata répète qu'il y aurait un consensus sur du 100% ENR... mais aucun pays ne le fait et les techniques qui le permettraient ne sont en fait pas disponibles avant quelques décennies. Le rapport de RTE est un rapport politique qui essaye de ne pas écrire que c'est impossible mais qui ne prouve en rien que c'est possible , chiffrable ou réalisable: ... https://www.rte-france.com/actualites/rte-aie-publient-etude-forte-part-energies-renouvelables-horizon-2050
Taratata 07/08/2021
A propos du pilotage de la recharge grâce aux véhicules électriques : "Cet intérêt est renforcé dans un système électrique comme celui dessiné par le projet de la PPE (peu de moyens thermiques pilotables, prédominance des capacités à bas coût fonctionnant en base – éolien, solaire, nucléaire – qui n’ont pas vocation technique ou économique à assumer le pilotage avec des rampes importantes)"
BOUCHET 04/08/2021
Je noterais en complément que le royaume uni vient d’interdire l’investissement et la techno chinoise de facto. Ce qui relativise la fin de l’article. J’apprécie la liste des sources mais le lien avec l'interprétation n'est pas évident. Pour le reste je vous invite à télécharger l’appli ´electricity Map ´ qui basée sur l’open data électriques donne la carbonation de la conso elec pays par pays et les sources de production. L'intermittence est un sujet a traiter a fond et serieusement
Taratata 04/08/2021
La question des risques, du moins celle des risques liés à la prolongation des réacteurs en fonctionnement, est abordée dans l'article 1/8 ("Réacteurs : une prolongation à hauts risques") . Celle des déchets dans le deuxième ("Déchets nucléaires : quand les poubelles débordent "). Cela n'épuise certes pas le sujet mais c'est déjà pas mal ;)
Taratata 04/08/2021
(c'était une réponse au commentaire de Ph Dubreucq 04/08/2021 )
Ph Dubreucq 04/08/2021
je découvre cet article et son lot de commentaires. Je reste perplexe, il n'y est quasiment question que de l'auteur, de son propos à charge et orienté ER. N'y a t-il donc rien d'autre à débattre? Accepter Tchernobyl ou Fukushima ...pour répondre à notre gourmandise énergétique pourrait encore se justifier, mais ignorer l'hypothèque des déchets à gérer par les générations futures et les tensions géopolitiques pour l'approvisionnement en minerai ... est-ce bien raisonnable?
Mdepalle 02/08/2021
Je veux bien croire qu'un mix électrique 100% renouvelable soit possible - quitte à accepter une priorisation des usages -, moins cher et plus sûr que le système actuel ... mais l'impact d'un tel mix sur l'usage des sols me pose sincèrement question : sans même parler de la biomasse et du bois, quelles surfaces d'éoliennes et de panneaux solaires cela représenterait ? J'ai du mal à me rendre compte ... dommage que l'article ne traite pas de cette aspect.
TruchonMichel 03/08/2021
On a suffisamment de donner de production disponibles sur internet pour faire une règle de 3 et calculer la surface nécessaire au solaire ou à l'éolien pour produire la même quantité d'électricité que le nucléaire ou les fossiles : le ratio est de 1 (nucléaire) à 200 (solaire ou éolien) environ. En Europe où la densité de population est forte, çà va être difficile de concilier ces énergies avec la préservation des sols pour l'agriculture.
Taratata 03/08/2021
En pratique, c'est un peu plus complexe que faire une règle de trois sur un coin de table, d'où mon "c'est une vaste question", il faudrait un article complet sur le sujet ;)
Taratata 03/08/2021
C'est une vaste question. Ce qui est certain, c'est qu'on n'a pas attendu le développement des ENR pour détruire nos sols, et ça ne pourra guère être pire que ces dernières décennies - d'où l'absurdité des délires sur le paysage qui va être détruit par les éoliennes. La France a une consommation d'espace par habitant sans commune mesure avec ses voisins, qui la rapproche des USA bien plus que du reste de l'UE (pensez à nos lotissements, champs d'agroindustrie, centres commerciaux et autres...)
Michel M. 02/08/2021
Pour l'électricité, les unités de production qui sont à base de charbon, gaz, pétrole ou nucléaire, et les barrages, permettent l'ajustement de la demande vis à vis de l'offre et sont les seules à le faire actuellement. Cet ajustement est impératif. Que le nucléaire soit minoritaire dans le monde vu l'investissement économique initial qu'il demande est une évidence et ne prouve rien quant à sa non-pertinence. L'article ne m'a rien apporté comme questionnement ou information sur le sujet.
Taratata 03/08/2021
Au contraire, c'est très significatif. Si l'énergie nucléaire était appelée à jouer un rôle plus important, tous les États qui peuvent se le permettre s'y mettrait (aucun état n'agit contre son intérêt). Le fait que seule la France soit à ce point engagée dans le nucléaire doit forcément poser question, suivant l'idée simple qu'on n'a jamais raison contre tout le monde. Au lieu de faire cocorico, se demander pourquoi cette anomalie subsiste est infiniment plus fécond.
TruchonMichel 03/08/2021
La question de savoir si la France a raison contre tout le monde ne mène à rien : en 1973, le gouvernement a décidé (sans débat) que le pays serait nucléaire, point-barre. Il nous faut maintenant vivre avec, que cela plaise ou non. Le nucléaire est positif lorsqu'on s'intéresse au CO2 émis pour chaque kWh, il est négatif si on veut éviter Fukushima ou Tchernobyl et il n'y a pas de solution qui réconcilie les 2 points de vue : il faut choisir son camp, hélas.
Taratata 03/08/2021
Pour être tout à fait précis, ça remonte à un peu avant les années 70, notamment à cause de Gogaule qui souhaitait l'illusoire indépendance énergétique et a soutenu presque jusqu'au bout la désastreuse filière UNGG. Encore une merveilleuse création du génie français... maintenant EDF a annoncé ne pas savoir comment démanteler ces réacteurs et reporte leur démontage à 2115 pour les derniers (défense de rire)... [...]
Taratata 03/08/2021
Quant au fait de se poser la question de notre aventure solitaire, au contraire ce n'est pas qu'un choix qui nous regarde. Comme cela est d'ailleurs très bien expliqué dans l'article 7/8, ce choix impacte l'ensemble du marché européen. Nous ne sommes pas seuls et dépendons collectivement les uns des autres.
Alain38 02/08/2021
Il me semble que le manque d'investissements de tous les pays sauf la Chine, n'est pas un gage de vérité. Les Chinois ne sont pas devenus la première puissance économique mondiale en étant les suiveurs... Je ne suis pas fan du régime autoritaire, mais ne pas avoir à penser à être élu, semble leur permettre d'avoir une stratégie à long terme, chose que nous n'avons plus depuis longtemps, englué dans des calculs tactictiens à vision de 6 mois au mieux... Le nucléaire pourrait avoir un rôle à jouer
Titours 01/08/2021
Cet article est une charge contre le nucléaire qui dit ce qui l'arrange sans mentionner que la Pologne va construire des cenrales nucleaires pour remplacer les centrales à Charbon de plus la Pologne fait partie de l'Union européenne donc cet article est bien un article a charge contre les centrales nucléaires c'est de la pensée unique
Taratata 03/08/2021
Ne vous enflammez pas trop, çela fait plus 50 ans qu'ils annoncent qu'ils vont construire des centrales nucléaires... https://www.courrierinternational.com/article/energie-lhistoire-sans-fin-du-nucleaire-civil-en-pologne Et même si ça se fait un jour, vous remarquerez que cela resterait donc extrêmement marginal et donc ne contredit en rien l'article
Jancovici 01/08/2021
La pensée unique de AR, est désespérante; C'est comme si il n'y avait pas de débat sur la question. Quelle expertise a-t-il pour traiter un sujet aussi complexe et s'exprimer avec une telle assurance et même arrogance ? Globalement les qualifications des journalistes d'AE devraient être publiées. Je renonce à me réabonner. Le concept AE càd celui de journalistes lambda omniscients est de plus en plus grotesque.
Taratata 02/08/2021
Vous n'avez manifestement pas compris ce qu'on attend d'un journaliste : pas d'être un expert - personne ne peut l'être d'ailleurs sur de tels sujets - mais d'être capable d'aller chercher l'information, la plus fiable possible, d'évaluer donc la pertinence de ses sources, puis la vulgariser. C'est ce que font merveilleusement bien les journalistes d'AE. Qu'ils ne disent pas ce que vous souhaitez entendre est un autre problème.
Maxouuu 01/08/2021
Je ne suis pas spécialement pro-nucléaire mais la malhonnêteté intellectuelle et le militantisme anti-nucléaire assumé de l'auteur me laissent sans voix. 1) Le titre de l'article n'est pas pro-ENR mais 100% anti-nucléaire. Un titre juste et adapté au corps de l'article aurait été "L'industrie nucléaire perd du terrain face aux ENR" 2) Prendre diverses statistiques mondiales sur le nucléaire a zéro sens lorsqu'on veut étudier le cas français au vu de notre situation très particulière sur ce sujet
Taratata 03/08/2021
1) Ouais enfin, vu le graphique des mises en chantier, à ce niveau là ce n'est plus une perte de terrain, mais comme le dit le titre "une industrie sans grande avenir". 2) Il ne vous aura je l'espère pas échappé que notre époque est mondialisée et que la France ne vit pas en dehors du mouvement général ?
Maxouuu 01/08/2021
3) Qqes rapides recherches en ligne et sur LinkedIn montrent que le WNISR et son leader Mycle Schneider sont clairement anti-nucléaire contrairement à la fois à ce qu'évoque leur nom et à la façon dont l'article les présente 4) L'article est "publié en partenariat avec la Fondation Heinrich-Böll Stiftung", là aussi une fondation 100% dans le militantisme anti-nucléaire (et ici au moins c'est assumé dès la landing page de leur site)
Taratata 03/08/2021
0), 3) et 4) Sur le militantisme réel ou supposé, revenons au cœur de l'article, qui présente des faits simples : le prix du nucléaire n'est plus compétitif face aux ENR ; aussi il est en net déclin et probablement condamné. C'est de l'économie (c'est le principe du journal). Cette réalité vous dérange peut-être, mais les faits sont têtus : les investisseurs réagissent au signal prix. Peut-être gagneriez-vous à vous poser la question de qui est le militant dans l'affaire ?
Elegehesse 01/08/2021
la demande en électricité va augmenter. En 2019, l’électricité représentait 25 % de l’énergie consommée en France. En remplaçant les énergies fossiles par de l’électricité à chaque fois que c’est possible (chauffage, véhicules…) la demande va évidemment augmenter. Il est fort probable qu’elle sera de 900 TWh en 2050, contre 470 TWh aujourd’hui. C’est-à-dire qu’elle va doubler. Les intermittentes ont besoin de binômes 75% du temps. Nucléaire ou gaz-CO2?
Maxouuu 01/08/2021
Suite du 2) C'est particulièrement désolant quand on sait que c'est fait à dessein de la part de l'auteur, qui donne intentionnellement des rapports et des chiffres à la portée mondiale (et les conclusions qui vont avec) qui minimisent logiquement (et à raison) la part du nucléaire, tout en s'adressant, lui, à un public exclusivement français. Jamais aucune mention des organismes faisant foi en France de la part de M. de Ravignan
Taratata 03/08/2021
Suite du 2) : vous n'avez manifestement pas lu l'article. Sont cités notamment les travaux du GIEC, de l'AIE, de l'IRENA, ainsi que dans les autres articles RTE, l'ADEME, etc. Les sources sont nombreuses et variées et soulignent combien même les acteurs institutionnels moins "colorés" comme l'OCDE vont dans le même sens.
Maxouuu 01/08/2021
5) Il devient usant de répéter à longueur de temps que le but de la transition énergétique est d'éliminer le trio charbon/gaz/pétrole, pas d'opposer le nucléaire et les ENR dans un militantisme crasseux (ce que fait totalement cet article). Là où il n'y a pas de nucléaire (càd quasi-partout), faisons des ENR. Là où il y a du nucléaire, remplaçons le reste par des ENR et on aura le temps d'aviser sur la suite d'ici-là car ça prendra déjà un paquet d'années
Taratata 03/08/2021
5) Je crains que vous n’ayez pas bien compris le pb : nos réacteurs sont en fin de vie et devaient normalement s'arrêter prochainement. La question très actuelle est donc pour nous français : est-ce qu'on construit de nouveaux réacteurs ou pas ? Ce que dit entre autres l'article, c'est que ce n'est pas rentable (on le sait depuis longtemps avec l'EPR). La question n'est pas de remplacer du fossile GES par des ENR chez nous.
Maxouuu 01/08/2021
6) Et comme d'habitude, aucun soupesage du pour et du contre, aucune considération des enjeux de réseaux, de pilotabilité, de ressources, de la géopolitique associés (les métaux des éoliennes et des panneaux PV ne viennent pas de France), de biodiversité, etc. On pourrait continuer longtemps mais je n'en ai pas la patience avec ce système foireux de commentaires
Taratata 03/08/2021
6) Prenez plutôt votre temps pour aller lire les autres articles de la série, ces questions sont abordées. Voire si vous en avez un peu plus, directement les études citées ! Vous verrez, c'est instructif ;)
M. PICAUD 01/08/2021
Suite... Mais pour les renouvelables, les espaces inondables pour créer des retenues d'eau pour produire de l'énergie hydraulique vont se faire rares et dénaturent le paysage. Les besoins en terre rares pour les éoliennes et les panneaux solaires sont limité et nous ne savons pas bien les recycler. La biomasse à l'avenir le plus important à condition de ne pas nous empêcher de nous nourrir. Espérons que nos descendants, trouverons des solutions et qu'ils n'auront pas à nous maudire un jour.
Perrine Richard 09/01/2022
L'argument des terres rares est dépassé depuis 5 ans : - le silicium utilisé dans les panneaux solaires n'est pas une terre rare, il n'y a pas de problème d'approvisionnement. Pour le recyclage, la première usine vient d'ouvrir en France : c'est quelque chose d'oublié dans le coût des ENR - seules les éoliennes à aimants permanents utilisent du néodymes, les autres c'est du fer. Les aimants permanents c'est 5% du terrestre (Enercon) et quasi absent des projets futurs !
Taratata 03/08/2021
Pour ce qui est de nous maudire, il y a fort à craindre qu'il ne soit trop tard... Imaginons quand il faudra leur annoncer qu'on a des déchets pour des siècles parce qu'on s'est chauffé au grille-pain pendant 60 ans. Voire pire : qu'en 2020, contre toute rationalité, on en a repris pour un siècle alors que tout était sous nos yeux. Ce qui est rassurant, c'est de se dire qu'ils ne seront sans doute pas meilleurs face à leurs propres problèmes ; mais c'est un autre débat...
Elegehesse 01/08/2021
Merci Picaud: à Alter Eco d'animer un vrai débat , Pour la biomasse, en faisant transformer la cellulose en sucres (comme les termites) avec des bactéries améliorées , chut, on pourrait couvrir les besoins des transports... pour un coût inférieur à 30 $ l'équivalent baril. Mais chut, personne ne travaille officiellement sur ce créneau. L'avis de Bill Gates est qu'il ne faut pas investir en technos dépassées et insuffisantes pour produire aujourd'hui mais en R&D mondiale => énergies propres.:
M. PICAUD 01/08/2021
Toutes les sources de production de l'énergie ont un impact sur l'environnement soit sur l'air, soit sur les paysages, soit sur les sols (carrières ...) . L'enjeu principal n'est ni le nucléaire ni les autres sources d'énergie mais comment réduire notre besoin en énergie et rendre nos besoins moins énergivores. Que ce soit les énergies carbonées ou nucléaires, toutes ont un avenir limité, de quelques dizaines d'années à quelques milliers. Les renouvelables ont un avenir plus lointain.
Elegehesse 01/08/2021
Investir aujourd'hui des technos intermittentes obsolètes et peu écolo pour leurs constructions, pour résoudre les problèmes d'énergie quand yaura plus de combustibles nucléaires ??? Le pb de l'énergie c'est son coût en travail humain. C'était 40 % du travail en 1800 , de quelques % avec les fossiles actuels. Ce qui permet de faire tourner les centaines d'esclaves qui ont libéré les 90 à 95 % d'esclaves et serfs des civilisations antérieures.
Elegehesse 01/08/2021
Tarata est prolixe . Et si on faisait voter les clients par leurs contrats d'appro électriques et les voisins des installations ? Pourquoi continuer dans cet abus de décisions politico-technocratiques qui après avoir forcé la construction nucléaire massive nous impose maintenant des éoliennes intermittentes, qui ne servent à rien pour diminuer le CO2 pour ceux qui y croient et qui sans nucléaires auront besoin de centrales au gaz (cf projets allemands).
Taratata 03/08/2021
Vous aurez lu dans l'article sur l'Allemagne qu'une des clés de la réussite est justement la participation des citoyens. Nous sommes effectivement particulièrement mauvais là-dessus, et la suite s'annonce houleuse, quelques soient les choix qui seront faits. Sinon, moi je paye effectivement mon énergie au vrai coût : chez Enercoop, 25 ou 30% plus cher, 100% ENR. Je me demande si je serai exempté de la facture du vrai coût du nucléaire quand on va commencer à démanteler... :D
Elegehesse 01/08/2021
pour mémoire ... Grâce à l’énergie nucléaire, les émissions de CO2 en France (2) sont de 4,56 tonnes par habitant et par an, devant le Royaume-Uni (5,43), bien loin de la Chine (6,68), de l’Allemagne (8,70), du Japon (8,94), des Etats-Unis (14,61) u Canada (14,99), ou de l’Arabie saoudite (16,16) …
Verlaine3555 28/07/2021
je sais que les statistiques vous font croire ce que vous voulez croire. Quoiqu'il en soit, une simple lecture du graphe montre que la Chine continu à construire des réacteurs nucléaires. D'aucuns se demanderont pour quoi ? Peut-être parce qu’elle peut utiliser 2 milliard de cerveaux ! Et que le régime peut passer outre aux jérémiades de sa population.
Elegehesse 01/08/2021
Ya probablement des économistes en chine : pour un point de vue d'entrepreneur autodidacte (donc avec typos) https://www.contrepoints.org/2021/08/01/402532-plan-europe-pour-le-climat-la-france-masochiste
Taratata 28/07/2021
"Une simple lecture du graphique" montre qu'il y a grosso modo deux fois moins de mises en chantier ces dernières années en Chine. Et pour vous aider, l'auteur a même rajouté juste en-dessous : " Depuis, le nombre des mises en chantier a été divisé par deux, ce qui va mécaniquement se traduire dans les années 2020 par une progression beaucoup plus faible de la production d’origine nucléaire, tandis que les renouvelables poursuivent leur ascension fulgurante." Difficile de faire plus pédago...
Fabien 28/07/2021
27% en Allemagne d'origine renouvelable pour sa production d'électricité. Et vous croyez qu'elle peut faire mieux alors que une bonne partie du pays est déjà recouverte d'éoliennes? Sachant également, que l'electricité ne représente qu'1/4 de l'energie totale consommée. 1/4 * 1/4 = 1/16. Soit 6% de l'energie allemande qui provient du renouvelable. C'est ridicule et à coté de la plaque en matière de réduction de GES.
Taratata 28/07/2021
Pour info, l'Allemagne a réduit ses émissions de GES de presque 40% depuis 1990. Pendant ce temps, on sait déjà que la France est très mal partie pour tenir ses propres objectifs - on attend d'ailleurs peut-être une condamnation par le Conseil d’État prochainement. Le constat est connu depuis longtemps : encore et toujours le nucléaire qui désincite à faire les efforts que consentent les autres, et nous enferme dans un sentier de dépendance technologique... On en parlait déjà il y vingt ans...
Taratata 28/07/2021
Et en complément, le nucléaire représente à peu près 5% du mix chinois actuellement. Ils visent autour de 10% en 2035 officiellement et aux dernières nouvelles, ce qui impliquerait environ 7-8 mises en chantier annuelles. Pour l'instant, la filière ne suit pas ; mais même s'ils y arrivent finalement, cela n'est aucunement en contradiction avec l'article (" Sa place dans le mix électrique décarboné de demain devrait être marginale").
Jef 27/07/2021
La fin de l'article dit beaucoup : "Reste une question : est-il [le nucléaire] seulement nécessaire pour gérer les fluctuations des productions éolienne et solaire ? Viser un mix électrique 100 % renouvelable ne serait-il pas une meilleure option ?" On attendrait une réponse à cette (double) question ou plutôt : on peut toujours attendre ...
Fabien 27/07/2021
Les éoliennes + solaires ont coûté à la France: 120 milliards d'€ (pour le moment). Pour quelle contribution dans le mix énergétique globale? 3 fois rien. Il n'y a qu'à regarder chaque jour les courbes de production sur le site RTE. En période anticyclonique l'été, elles n'assurent même le pic de consommation lié aux climatiseurs. Si l'Allemagne se bat pour son gazoduc NordStream2, ce n'est pas un hasard. C'est tout simplement pour palier son réseau éolien inactif les 3/4 du temps.
Taratata 27/07/2021
Un peu moins de 9% pour l'éolien en France, contre 27% en Allemagne et un peu moins de 25% en GB ; c'est vrai que nous sommes en retard. Mais vous prenez le problème à l'envers : c'est précisément parce qu'on s'est rendu dépendant au nucléaire qu'en sortir est plus compliqué (le pb est connu depuis longtemps). Avec des réacteurs qui produisent massivement et un prix qui ne reflète pas les coûts réels (qu'on ne connaîtra que dans plusieurs décennies, si tant est qu'on sache démanteler un ...
Taratata 27/07/2021
... jour), la sortie du sentier de dépendance est ardue. On peut notamment difficilement à la fois réaliser les investissements liés à un réseau ENR et construire de nombreux nouveaux réacteurs, avec une organisation et une temporalité qui n'ont rien à voir. Quoiqu'il en soit, le nucléaire, c'est fini ailleurs comme le dit l'article. Il faudra juste expliquer à nos petits enfants que grand-papa était un peu long à comprendre et que c'est pour ça qu'il décidé d'en reprendre pour un siècle en 2022
Titours 27/07/2021
Cet article est une charge partisane contre les centrales nuclèaires pour arriver à faire augmenter le prix de l'électricité en France . C'est un dogme comme l'est la concurrence pour l'Union européenne . Si il y avait moins de centrales nucléaire la production d'électricité serait insuffisante et il y aurait des coupures . Il y aura une demande d'électricté superieure à l'offre et donc le prix va augmenter c'est ce qui est recherché.
Taratata 27/07/2021
Pauvre A. de Ravignan, le voilà à présent qu'il participe à un complot visant à faire monter le prix de l'électricité ! :D Plus sérieusement, oui il est certain qu'on ne paye pas notre électricité au vrai coût et que son prix va monter. C'est pourquoi certains réfléchissent à des mécanismes de compensation pour les moins fortunés, comme l'a prévu l'UE dans ses dernières annonces (plan "fit for 55"), qui seront probablement nécessaires pour limiter l'impact de la transition sur les plus pauvres
Jean Pierre M 27/07/2021
(suite 2) C'est extrêmement décevant, de la part d'une revue qu'on aime bien, d'y lire un pamphlet qui va à l'encontre de la science, de la technique, du bon sens et qui encourage à ne pas faire ce qui est indispensable à la transition. S'il n'y a pas dans votre rédaction suffisamment de connaissances et de capacité pour empêcher M. de Ravignan de dire des sottises on va se désintéresser de la revue! L'énergie n'est pas un sujet de débat d'opinion, seuls les faits et les calculs comptent!
Taratata 27/07/2021
JMP A. de Ravignan vous donne des faits, des chiffres et les source avec des liens, auxquels vous opposez "le bon sens"... Vous réussissez même l'exploit de faire dire à l'étude RTE / AIE l'inverse de ce qu'elle dit. Alors je la cite : le résumé disponible ici ( https://www.rte-france.com/actualites/rte-aie-publient-etude-forte-part-energies-renouvelables-horizon-2050 ) commence très exactement par ça : [...]
Taratata 27/07/2021
"Même si elles doivent encore faire l'objet d'une démonstration à grande échelle, il existe un consensus scientifique sur l’existence de solutions technologiques permettant de maintenir la stabilité du système électrique sans production conventionnelle" . Qu'est-ce qui n'est pas clair ? Ce sont eux aussi de dangereux militants ? Vous prétendez vous appuyer sur la science, alors acceptez donc ses résultats.
Fabien 27/07/2021
Je veux bien vos sources expliquant qu'il est possible d'avoir un réseau électrique stable et puissant sans émettre de CO2. Il n'y a qu'une technologie maitrisée aujourd'hui qui le permet, ça s'appelle: le nucléaire.
Taratata 28/07/2021
Que de certitudes... ! J'ai déjà donné le lien plus haut, il s'agit de l'étude RTE / AIE parue en janvier dernier à laquelle JPM faisait dire l'inverse de ce qui y est écrit. La synthèse est disponible ici : https://assets.rte-france.com/prod/public/2021-01/RTE-AIE_synthese%20ENR%20horizon%202050_FR.pdf Pour avoir le détail, il faudra attendre l'automne 2021 et la publication complète du rapport.
Jean Pierre M 27/07/2021
(suite) Aucun moyen de stockage d'énergie au monde n'a la capacité de tenir un réseau national pendant une période anticyclonique en hiver de quelques jours sans centrales disponibles. Les intermittents ne peuvent être que marginaux. Les chinois sont désormais en situation de construire au moins une centrale nucléaire par an, les USA poussent le projet de mini centrales hautes températures. Le fait que l'on ait construit peu de centrales ces dernières années ne prouve rien.
Jean Pierre M 27/07/2021
Comme d'habitude, le militantisme antinucléaire de M. Ravignan l'emporte sur la sincérité scientifique. Le rapport RTE + AIE démontre qu'une majorité de sources intermittentes ne peuvent pas assurer la stabilité d'un réseau. L'AIE a mis en garde les gouvernements tentés par la réduction du nucléaire qui sera indispensable. Pallier l'intermittence par du stockage est faisable à petite échelle, STEP, Hydrogène, mais multiplie le coût du kwh par quatre.
Taratata 27/07/2021
Bah vous savez, il n'y a pratiquement qu'en France que ce type de débat existe - d'où l'assertion de Mycle Schneider exposée en début d'article. On appelle cela le sentier de dépendance technologique : on est coincés dans le nucléaire, même inefficient, parce qu'on y trop engagé. Mais les choses sont pliées ailleurs, à quelques rares exceptions (UK, et encore...). D'où le propos de l'article : il n'y a plus vraiment de débat.
Taratata 27/07/2021
[suite de la réponse à Elegehesse] Après, il est tout à fait vrai qu'on s'engage dans l'inconnu, car comme le rappelait RTE récemment, et vous-même, tout reste à construire en matière de pilotage : interconnexions, rationalisation des usages, optimisation du réseau, stockage (batteries, hydrogène, etc.) qui doivent aller de pair avec des économies d'énergie. Mais on n'a pas le choix, tout simplement.
Pi 27/07/2021
Totalement d'accord avec Elegehesse. L'auteur passe sur les détails importants. L'article apporte finalement bien peu d'information utile. Le fait est qu'aujourd'hui la France a une électricité très décarbonée et c'est grâce au nucléaire, qui produit moins de CO2 que l'éolien ou le solaire par kWh produit sur tout le cycle de vie. La question mentionnée à la fin est clé: peut-on gérer l'intermittence sans gaz? Des éléments de réponse seraient utiles!
Phil 27/07/2021
Il est faux d'affirmer que le nucléaire produit moins de CO2 que les énergies renouvelables... L'étude de B. Sovacool (univ. De Singapour), qui compile et analyse les chiffres de plusieurs dizaines d'études à ce sujet dans de nombreux pays, arrive à une estimation prudente (écartant les vielles centrales de l'Est) de 66g de CO2 / kWh. Peu, certes, mais davantage que n'importe quel renouvelable...
Taratata 27/07/2021
L'article apporte nombre d'informations utiles : le signal-prix que constitue le coût élevé du MW nucléaire, associé à la longueur des travaux, implique la fin de celui-ci. Seul un soutien étatique massif pourrait inverser la tendance. EDF en est réduit à pipeauter le coût de ses EPR 2, allégés sur la sécu, pour tenter d'emporter la décision, qu'aucun investisseur rationnel ne prendrait. C'est déjà pas mal ! Cela montre aussi toute la dimension politique des choix qui seront faits en 2022.
Elegehesse 27/07/2021
Ravignan a de la continuité dans les idées et s'informe de tous les arguments qui peuvent en les agitant dire que les energies intermittentes peuvent remplacer les énergies pilotables. Mais fait il une analyse complète? NON : le problème des énergies intermittentes est qu'elles nécessitent une énergie pilotable qui, pour les antinucléaires, ne peut être que le gaz et son cher CO2 ... Les comparaisons complètes doivent calculer sur systèmes complets :-)
Elegehesse 27/07/2021
suite : un système complet fournit l'énergie électrique de façon certaine lors des pointes , qui existent même en régulant,. Un système éoliennes + panneaux solaires consomme bcp de place, énervent les gens qui vivent autour , nécessite des milliers de kilomètres de cables de transport et ... des centrales au gaz . On fait plus que doubler le capital à investir et à entretenir ... pour n'économiser qu'1/3 à 1/4 du gaz . Anti nucléaire ou anti CO2 il faut choisir.
Taratata 27/07/2021
L'article présente de nombreuses sources, et l'idéologue est souvent celui qui ne pense pas comme nous ... J'ai pas mal écouté Janco récemment et honnêtement, il ne tient pas du tout la route sur certains points, notamment essentiels : devant l'évidence des prix élevés du nucléaire, sa thèse consiste à dire que ces derniers ne refléteraient pas le "vrai" coût - ce qu'on appelle le coût complet en gros, le coût de l'ensemble du processus productif. Le problème, c'est que cette question ne [...]
Taratata 27/07/2021
[suite de la réponse à Camus] ne se règle pas avec trois calculs de coins de table. La réalité oblige à dire qu'on ne peut juste pas calculer ce coût complet, tout simplement parce qu'on ne sait pas démanteler une centrale aujourd'hui. Voir à ce sujet par exemple les rapports récents de la Cour des Comptes de l'AN sur le sujet, ce dernier expliquant très bien qu'EDF s'est basé sur des évaluations fantaisistes et a très insuffisamment provisionné les dépenses à venir, probablement très [...]
Tarata 27/07/2021
[...] sous estimées. Bref, un travail sérieux sur le sujet reste à faire, comme l'indique RTE dans sa dernière étude. Il est séduisant de penser qu'une personne toute seule, sorte de super héros dans son coin, puisse avoir compris ce que la masse ignore ; mais l'intelligence se construit collectivement, en croisant les points de vue, les études, et surtout... en doutant et en restant prudent. Évitons les gourous !
CAMUS 27/07/2021
Ce que dit l’article est vrai. Mais dit-il toute la vérité ou seulement la part de vérité qui arrange l’auteur? Ecoutez donc Jancovici sur l’éolien danois devant les sénateurs. Le sujet est suffisamment grave pour être traité sans ideologie
CAMUS 27/07/2021
Ce que dit l’article est vrai. Mais dit-il toute la vérité ou seulement la part de vérité qui arrange l’auteur? Ecoutez donc Jancovici sur l’éolien danois devant les sénateurs. Le sujet est suffisamment grave pour être traité sans ideologie
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