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Emmanuel Macron acte son choix en faveur du nucléaire à cinq mois de la présidentielle

Lors de son allocution télévisée, mardi, le chef de l’Etat a annoncé sa décision de « relancer la construction de réacteurs ».

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Publié le 10 novembre 2021 à 03h08, modifié le 10 novembre 2021 à 17h47

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Sur le chantier de la centrale nucléaire EPR de Flamanville (Manche), en 2016 ; elle ne sera pas opérationnelle avant 2023.

Les principaux candidats à l’élection présidentielle s’étaient déjà prononcés pour ou contre la construction de nouveaux réacteurs. A cinq mois du scrutin, Emmanuel Macron – qui ne s’est pas encore déclaré – a officialisé à son tour sa position en faveur d’une relance du programme nucléaire. Le chef de l’Etat a annoncé, mardi 9 novembre, sa décision de « relancer la construction de réacteurs dans notre pays » tout en continuant de « développer les énergies renouvelables ». Le projet vise à « garantir l’indépendance énergétique de la France (…), l’approvisionnement électrique de notre pays et atteindre nos objectifs, en particulier la neutralité carbone en 2050 », a-t-il fait valoir, à l’occasion d’une allocution télévisée portant sur la situation générale du pays.

L’annonce reste pourtant vague : aucune date n’a été donnée pour un début de chantier, et le nombre de réacteurs envisagés n’a pas été précisé. Depuis 2019, le gouvernement réfléchit cependant à une hypothèse précise : la construction de six nouveaux réacteurs de troisième génération et de très grande puissance, dits « EPR 2 ». L’énergéticien EDF a remis un rapport dans ce sens, en mai, à la demande de l’Etat, son actionnaire principal.

Le lancement d’un nouveau programme nucléaire constituerait pour la France une première « depuis des décennies », a souligné Emmanuel Macron. La plupart des réacteurs actuels ont été construits à vive allure, du milieu des années 1970 au début des années 1990. Le pays en compte aujourd’hui cinquante-six, qui lui garantissent déjà une production électrique bas carbone. Mais ce parc vieillit, de nombreuses installations approchant ou atteignant l’âge de 40 ans. D’ici une vingtaine d’années, une majorité d’entre elles devraient avoir cessé de fonctionner pour des questions de vétusté et de sûreté.

Les partisans de l’atome confortés

Afin de remplacer cette capacité de production électrique, la France est donc confrontée à un choix : construire de nouveaux réacteurs ou miser entièrement sur les énergies renouvelables. « Le président a fixé un cap clair pour tenir nos engagements climatiques et assurer notre souveraineté énergétique, a salué, mardi soir, la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, pourtant connue pour son opposition au nucléaire. Il repose sur un triptyque – économies d’énergie, développement massif des renouvelables et maintien d’une capacité nucléaire. » Jusqu’à présent, l’exécutif avait toujours assuré qu’aucune décision concernant la construction de nouveaux réacteurs ne serait prise avant la mise en service du réacteur EPR de Flamanville (Manche). Or, après des années de retard et de surcoût, celui-ci ne sera finalement pas opérationnel avant 2023.

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