Greenpeace France demande un moratoire sur les travaux de l’EPR de Flamanville, afin de conduire une évaluation en toute indépendance de la viabilité des réacteurs nucléaires EPR.
Pour Nicolas Nace, chargé de campagne transition énergétique à Greenpeace France, « à l’heure où beaucoup de responsables politiques s’obstinent sur la voie du tout nucléaire, en promettant la construction de nouveaux réacteurs, il faut regarder la réalité en face et arrêter les frais. »
L'EPR n'est pas une technologie fiable, elle ne permet la maîtrise ni des délais, ni des coûts. C'est un fiasco international !
Mélenchon et Jadot en colère
L’annonce du report du démarrage s’est également invitée dans la campagne présidentielle.
« Le naufrage du nucléaire, lance Jean-Luc Mélenchon, président des Insoumis. Quinze réacteurs fermés et un nouveau report de Flamanville après déjà 10 ans de retard. 300 millions de plus en surcoût. »
Dénonçant un « EPR de Flamanville toujours plus cher », le candidat écologiste Yannick Jadot a renvoyé dos à dos Emmanuel Macron et les candidats de droite, extrême droite et communiste tous pronucléaire. C’est « un fiasco payé par les Français qu’Emmanuel Macron, Éric Zemmour, Marine Le Pen, Fabien Roussel veulent multiplier par 6 ou 10 ! », a-t-il fait valoir, au moment où, « faute d’investissement public dans leur logement, les Français souffrent de précarité énergétique ».
Le ministère de la Transition écologique, dirigé par Barbara Pompili, a tenu à se montrer rassurant après l’annonce de ces nouvelles difficultés. « Le gouvernement sera vigilant à ce qu’EDF tire les leçons des différents retards qu’a connus ce chantier afin d’améliorer son processus industriel », a indiqué le ministère.