Flamanville et son réacteur EPR, énième épisode. On croyait tout savoir des déboires du calamiteux chantier d’EDF qui traîne depuis maintenant quinze ans sur la centrale nucléaire de la Manche et dont la facture est passée en dix-sept ans de 3,3 milliards à 12,7 milliards d’euros (et même 19 milliards avec les intérêts et coûts de lancement selon la Cour des comptes). Eh bien non ! Après les problèmes de béton lors de la construction du bâtiment réacteur, l’acier mal forgé du fond et du couvercle de la cuve nucléaire ou encore les soudures mal faites sur la tuyauterie du réacteur, EDF a un nouveau problème sur les bras. Et un gros : deux systèmes essentiels qui permettent de piloter le réacteur sont victimes d’une panne problématique pour le démarrage de l’EPR.
Une tuile connue depuis plusieurs années par l’exploitant et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), mais qui n’a fait l’objet d’aucune publicité et n’a toujours pas été résolue, selon les informations de Libération. On savait déjà que ce puissant réacteur nucléaire de 1 650 MWe n’entrerait pas en service avant la fin de l’année 2023, avec plus de dix ans de retard sur la date initialement prévue. Mai