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VIDÉO - Une vingtaine de militants de Greenpeace se sont introduits dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse

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Une vingtaine de militants de Greenpeace France se sont introduits mardi matin dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse (Ardèche) a annoncé l'organisation dans un communiqué. Ceux-ci dénoncent la vulnérabilité des piscines d’entreposage de combustible radioactif usé.

Intrusion de Greenpeace dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse et projections lumineuses ("booom") pour mettre en évidence les failles dans la sécurité des installations
Intrusion de Greenpeace dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse et projections lumineuses ("booom") pour mettre en évidence les failles dans la sécurité des installations - Greenpeace

22 de militants de Greenpeace France se sont introduits à 6h20 ce mardi, dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, en Ardèche, annonce l'organisation dans un communiqué intitulé "EDF nous enfume, Greenpeace France réplique à la centrale de Cruas-Meysse". Ces militants sont venus de toute la France, de l'Ardèche, de la Drôme mais aussi de Paris, Nice ou encore Toulouse. Ils ont escaladé un des bâtiments pour dénoncer la vulnérabilité des piscines d’entreposage de combustible radioactif usé.

Greenpeace France veut alerter sur l’extrême vulnérabilité des piscines d’entreposage de combustible usé. En s’approchant près du réacteur 4, ils souhaitent démontrer "la fragilité des piscines d’entreposage de combustible usé alors que ces bâtiments sont ceux qui contiennent le plus de radioactivité dans une centrale nucléaire, ils ne sont pas assez protégés face au risque d’attaques extérieures." Les militants, qui ont ont laissé des empreintes de mains sur le bâtiment, regrettent le manque de réaction du gouvernement malgré ses nombreuses alertes.

Quatre d'entre eux se sont suspendus à un bâtiment qui abrite une piscine de combustibles usagés. Certains ont réussi à se hisser à une douzaine de mètres du sol, d'après un porte-parole de Greenpeace. Les militants ont allumé des fumigènes pour éclairer le bâtiment et ont projeté sur la façade des images lumineuses: "BOOOOM", et "BAM" pour figurer le risque d'attaque contre les installations, pas assez protégées selon eux.

"BAM" projeté sur la façade d'un bâtiment de la centrale nucléaire du Cruas, où se sont introduits des militants de Greenpeace
"BAM" projeté sur la façade d'un bâtiment de la centrale nucléaire du Cruas, où se sont introduits des militants de Greenpeace - Greenpeace

L'organisation a remis un rapport d’experts indépendants sur la sécurité nucléaire aux autorités compétentes sur le sujet. Elle s'est également introduite à la centrale de Cattenom, en Lorraine en octobre dernier, pour dénoncer les risques encourus.

"EDF a les mains libres sur le sujet et continue de nous enfumer en prétendant que la sécurité de ces installations est assurée" - Greepeace France

"L’Autorité de sûreté nucléaire a confirmé que les piscines d’entreposage du combustible usé sont un vrai problème. Mais elle a rappelé qu’elle n’était pas compétente sur les questions de sécurité. Le COSSEN a quant à lui expliqué qu’il ne pouvait pas agir sur le cas des piscines. En résumé, EDF a les mains libres sur le sujet et continue de nous enfumer en prétendant que la sécurité de ces installations est assurée. C’est terriblement préoccupant, d’autant plus qu’EDF reste complètement attentiste", s’insurge Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace France.

Greenpeace France "exige" qu’EDF prenne en main ce problème de sécurité nucléaire et entreprenne les travaux nécessaires à la sécurisation des installations les plus fragiles.

La centrale de Cruas-Meysse, en Ardèche
La centrale de Cruas-Meysse, en Ardèche © Radio France - Denis Souilla

Le directeur de la centrale EDF de Cruas réagit. Christophe Chanut condamne cette intrusion. Il minimise l'action de Greenpeace en affirmant que les militants ne sont pas entrés dans la zone nucléaire. EDF affirme que cette action n'a eu aucun impact sur la sûreté des installations et va porter plainte.

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Au total, 23 militants de Greenpeace ont été interpellés.
Il y a un mois et demi une action similaire était menée à la centrale nucléaire de Cattenom en Moselle.

Hervé Saulignac interpelle le Ministre de l’Intérieur

Hervé Saulignac, le député socialiste de la première circonscription de l'Ardèche, a interpellé ce mardi après-midi le Ministre de l'Intérieur. Lors de la séance des questions au gouvernement, il a demandé des à Gérard Collomb concernant la sécurité des centrales nucléaires françaises. "Comment se fait-il qu'à l'heure où la menace terroriste n'a jamais été aussi élevée dans notre pays, 22 personnes mènent dix minutes pour accéder à une piscine d’entreposage de combustibles usés ?"

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Gérard Collomb, lui, assure que "la sécurité est évidemment assurée dans les centrales nucléaires".

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Les 23 militants de Greenpeace interpellés ce mardi à Cruas encourent cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. La sécurité dans la centrale nucléaire du Tricastin dans la Drôme a été renforcée suite à cette intrusion à Cruas. Des gendarmes de Pierrelatte et du Vaucluse appelés en renfort ainsi que la brigade fluviale.

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