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« 75 ans après Hiroshima et Nagasaki, l’ombre d’une guerre nucléaire plane toujours sur nos têtes »

En cet anniversaire du bombardement d’Hiroshima, des responsables de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge rappellent qu’aucune nation ne pourrait faire face aux conséquences de l’explosion d’une bombe atomique.

Publié le 06 août 2020 à 16h31, modifié le 06 août 2020 à 18h08 Temps de Lecture 5 min.

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Tribune. 8 heures 15 du matin, le 6 août 1945, au Japon. Une lumière aveuglante embrase le ciel d’Hiroshima. La bombe engendre une puissance de destruction colossale, d’une ampleur sans précédent. L’onde de choc se propage plus vite que le son, créant une énorme boule de feu qui rase tout sur son passage, faisant des dizaines de milliers de victimes parmi les civils. Trois jours plus tard, le 9 août, Nagasaki subit le même sort.

Aucune des deux villes ne disposait de suffisamment de médecins, de personnel infirmier ou de médicaments pour venir en aide à toutes les victimes. Avant l’attaque, Hiroshima comptait trois cents médecins. Après l’explosion, seuls trente d’entre eux avaient été épargnés. Sur les mille sept cent quatre-vingts infirmiers, 93 % étaient morts ou blessés.

Un survivant lui-même

Soixante-quinze ans après les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, l’ombre d’une guerre nucléaire plane toujours sur nos têtes, malgré les horreurs subies par ces villes. Encore aujourd’hui, aucune ville n’est préparée aux conséquences de l’explosion d’une bombe atomique, et aucune nation ne pourrait y faire face efficacement. Des milliers, voire des millions de civils seraient tués et blessés sans que personne ne puisse leur porter secours.

Le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge estime qu’il est impératif sur le plan humanitaire de veiller à ce que les armes nucléaires ne soient plus jamais utilisées. Ce à quoi nous ne pouvons pas nous préparer, nous devons l’empêcher de se produire.

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Presque tous les survivants de l’explosion de Nagasaki sont morts « en l’espace d’un ou deux mois parce qu’il n’y avait pas de traitements efficaces, ni même d’antibiotiques ou de transfusions sanguines. Les infrastructures étaient totalement détruites, y compris les hôpitaux et les pharmacies », témoigne le Dr Masao Tomonaga, ancien directeur de l’hôpital de la Société de la Croix-Rouge du Japon pour les victimes de la bombe atomique de Nagasaki. Un survivant lui-même. Sa mère l’avait extirpé des décombres de leur maison après l’explosion de Nagasaki.

Au fil des mois et des années qui ont suivi ces jours fatidiques d’août 1945, des dizaines de milliers de citoyens d’Hiroshima et de Nagasaki sont décédés de cancers et d’autres maladies imputables aux radiations des explosions atomiques. Ces deux bombes nucléaires étaient des armes de guerre terrifiantes, porteuses d’une horreur sans nom.

« Une tache blanche, aplatie »

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Société de la Croix-Rouge du Japon ont été les témoins directs des souffrances et de l’ampleur de la destruction, alors qu’ils tentaient de porter secours aux mourants et aux blessés dans des conditions apocalyptiques. Les témoignages des survivants et des premiers intervenants brossent un tableau effarant de souffrances immenses, de pertes insensées et de courage.

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