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La sûreté des centrales nucléaires ukrainiennes à l’épreuve de la guerre

L’attaque menée par la Russie contre un bâtiment de la centrale de Zaporijia, l’une des quatre centrales ukrainiennes, dans la nuit de jeudi à vendredi, a soulevé beaucoup de questions et d’inquiétudes dans le monde entier.

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Publié le 04 mars 2022 à 19h27, modifié le 05 mars 2022 à 10h26

Temps de Lecture 5 min.

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L’impact d’un tir russe aux abords de la centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine, le 4 mars 2022.

« C’est une situation sans précédent », selon les mots du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, lors d’un point de presse vendredi 4 mars. Jamais, en effet, un conflit d’une telle intensité ne s’était déroulé dans un Etat aussi nucléarisé que l’Ukraine. L’attaque menée par la Russie contre un bâtiment de la centrale de Zaporijia, l’une des quatre centrales ukrainiennes, dans la nuit de jeudi à vendredi, a soulevé beaucoup de questions et d’inquiétudes dans le monde entier.

Quelle est la situation dans la centrale de Zaporijia ?

Si la situation reste « extrêmement préoccupante », selon l’AIEA, l’attaque n’a pas eu, à ce stade, de conséquences en termes de sûreté nucléaire. Un projectile tiré par les forces russes a endommagé un bâtiment situé dans l’enceinte de la centrale faisant 3 morts et 2 blessés, d’après Petro Kotin, le patron d’EnergoAtom, l’entreprise publique qui exploite le site. Mais aucun des six réacteurs n’a été touché : l’édifice dans lequel un incendie s’est déclaré était situé à environ 1 kilomètre de distance. « L’incendie n’a absolument pas affecté le système de sûreté des six réacteurs », confirme l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Aucune augmentation de la radioactivité n’a été observée par les systèmes de surveillance, toujours opérationnels.

Vendredi 4 mars au matin, un seul des six réacteurs – des unités de conception russe de type VVER –, le réacteur numéro 4, produisait de l’électricité en fonctionnant à environ 60 % de ses capacités. Les réacteurs 2 et 3 ont été placés à l’arrêt après l’attaque ; le réacteur 1 avait été mis à l’arrêt le 27 février pour une opération de maintenance programmée ; et les réacteurs 5 et 6 avaient été mis en réserve depuis le 24 février, selon l’exploitant EnergoAtom.

Si le personnel ukrainien continuait vendredi à assurer le fonctionnement des réacteurs, les forces russes avaient pris le contrôle des lieux. La centrale de Zaporijia est un site stratégique et une infrastructure essentielle pour l’Ukraine : la maîtriser revient à maîtriser une part importante de la production électrique du pays (environ 20 %). « Cette centrale, positionnée autour du grand bassin du Dniepr, offre un accès à une ressource hydraulique, observe Teva Meyer, maître de conférences à l’université de Haute-Alsace et spécialiste de géopolitique du nucléaire. Le deuxième intérêt pour les Russes, c’est qu’elle dispose d’un centre logistique important avec une gare de triage. Ces lignes ferroviaires peuvent être intéressantes pour bouger des troupes ou du matériel. »

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