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Le physicien américain Steven Weinberg est mort

L’un des plus grands théoriciens de la physique des particules, lauréat du prix Nobel en 1979, à qui l’on doit aussi des travaux dans la cosmologie et la gravitation quantique, s’est éteint le 23 juillet, à l’âge de 88 ans, à Austin.

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Publié le 10 août 2021 à 23h00

Temps de Lecture 3 min.

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Le physicien américain Steven Weinberg, en octobre 1979.

Le physicien américain Steven Weinberg, Prix Nobel en 1979, est décédé le 23 juillet, à Austin, au Texas, à l’âge de 88 ans. « Il a transformé le monde, a résumé dans un communiqué, Jay Hartzell, président de l’université du Texas, à Austin, dans laquelle Weinberg enseignait depuis 1982. Ce professeur a dévoilé les mystères de l’Univers pour des millions de gens, enrichi le concept de Nature et notre relation au monde. »

« Il est dans la lignée des grands savants comme Newton ou Maxwell », complète Yves Sirois, spécialiste de physique des particules au CNRS. Au XVIIe siècle, Isaac Newton, avec sa théorie de la gravitation universelle, a expliqué que la chute d’une pomme ou la course de la Lune autour de la Terre ont la même origine. James Clerk Maxwell, au XIXe siècle, a montré que la lumière ou une onde radio sont de même nature en unifiant les concepts d’électricité et de magnétisme.

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Cent ans plus tard, Steven Weinberg a poursuivi ces constructions unificatrices en montrant que deux des forces principales de la Nature peuvent se décrire dans un même formalisme, posant les principes d’une description complète du monde complexe des particules, dont l’achèvement en 2012 a été la découverte de la dernière particule manquante à ce tableau, le boson dit de Higgs. Plus précisément, en 1967, le physicien, alors au Massachusetts Institute of Technologie (MIT), a, dans un article de moins de trois pages paru dans Physical Review Letters, unifié la force électromagnétique, chère à Maxwell, avec l’interaction dite faible, à l’origine de la radioactivité et de la fusion nucléaire dont les étoiles tirent leur énergie. Il a aussi expliqué qu’un mécanisme est nécessaire pour casser la symétrie entre les deux forces. C’est le mécanisme dit de Higgs, qui sera confirmé en 2012.

Pilier majeur dans sa discipline

En passant, son modèle prédit l’existence de nouvelles particules, qui sont mises en évidence plus tard. En 1973, au CERN, l’expérience Gargamelle confirme leur existence indirectement avant qu’elles soient produites en 1983 dans un accélérateur de particules du même CERN. Leur découverte vaudra, en 1984, à l’Italien Carlo Rubbia et au Néerlandais Simon van der Meer le prix Nobel attribué le plus rapidement.

Steven Weinberg reçoit, lui, le prix Nobel en 1979 avec le Pakistanais Abdus Salam et l’Américain Sheldon Glashow, avec qui il était au lycée à la Bronx High School of Science qui compte au moins 7 Nobel. Son article dont l’importance a mis plus de trois ans à être reconnue est désormais l’un des plus cités de sa discipline.

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