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LA RENCONTRE DE GAULLE-BEN BELLA PERMETTRA DE MIEUX ADAPTER LA COOPÉRATION FRANCO-ALGÉRIENNE

M. Ben Bella a regagné Alger vendredi soir, aussitôt après la brève escale au château de Champs, qui lui a permis de s'entretenir pendant près d'une heure trente avec le général de Gaulle.Le chef de l'État algérien s'est déclaré très satisfait de cet entretien, qui a fait l'objet, dans la soirée, d'un bref communiqué de l'Élysée.

Par  et PHILIPPE HERREMAN.

Publié le 16 mars 1964 à 00h00, modifié le 16 mars 1964 à 00h00

Temps de Lecture 3 min.

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Cette rencontre, par son style, en rappelle une autre : celle qui réunit, en mai 1962, le général et le roi du Maroc. Même respect du secret, même absence de cérémonial, même discrétion sur les résultats des entretiens. Mais il y a deux ans la venue de Hassan II était prévisible et presque attendue. Celle de M. Ben Bella a provoqué une surprise totale. Non seulement aucun signe ne la laissait prévoir mais on avait même l'impression que les conditions d'une telle rencontre n'étaient pas encore réunies (c'est du moins ainsi qu'avait été interprétée la réponse dilatoire du chef de l'État à l'invitation de M. Ben Bella de se rendre en Algérie en visite officielle). Sans doute ne l'étaient-elles pas effectivement tout à fait puisque le général de Gaulle a préféré cette rencontre impromptu à une entrevue officielle et protocolaire qu'une partie de l'opinion, notamment parmi les rapatriés, aurait pu juger prématurée.

Cette entrevue était fortement souhaitée à Alger. M. Ben Bella n'en faisait pas mystère, et il est probable qu'il a pris lui-même l'initiative de proposer ce détour par Champs qui lui a permis de s'entretenir avec le chef de l'État. Le voyage aurait été envisagé dès le 25 février, lors du séjour à Alger de M. de Broglie, et M. Bouteflika était venu à Paris mercredi pour en arrêter les modalités.

Il y aura dans quelques jours deux ans que les accords d'Evian marquaient la fin de la guerre et le début d'une ère de coopération entre les deux pays. En dépit de son caractère improvisé, presque furtif, la rencontre de vendredi marque une nouvelle étape. Elle relève de ces initiatives symboliques qui prouvent que le passé s'éloigne, que certains actes inimaginables hier sont aujourd'hui possibles, que la réconciliation, la coopération, sont assez avancées pour s'incarner dans un geste qui, du même coup, les renforce. Car l'effet de surprise passé, il reste l'effet de choc de cette rencontre : elle ne peut qu'encourager les partisans de l'entente et contribuer à dissiper les réserves de part et d'autre de la Méditerranée.

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