Fin prêt, le colossal rotor de turbine en acier était sur le départ pour la centrale anglaise d’Hinkley Point. Il a prolongé son bail de quelques jours dans l’un des grands hangars du site General Electric (GE) de Belfort pour les besoins de la visite d’Emmanuel Macron, ce jeudi en Franche-Comté. Il fallait, en arrière-fond, ce décor monumental, entre d’immenses pièces détachées, pour mettre en scène «le chantier du siècle» dévoilé par le président de la République. Venu livrer le détail de sa décision annoncée en novembre de relancer le programme nucléaire, le chef de l’Etat a dit «souhaiter» la construction de six EPR de deuxième génération, avec une mise en service du premier réacteur à horizon 2035. Macron entend également lancer des études pour pas moins de huit EPR supplémentaires. Le tout pouvant être complété par les fameux SMR (small modular reactors), mini-réacteurs encore à l’état de prototypes, et des «réacteurs innovants».
Mettant en garde contre des ruptures de charge au sein de l’actuel parc, Macron veut encore repousser l’âge de la retraite des réacteurs «sauf raison de sûreté» et a demandé à EDF