Ce 26 avril 2021 marque les 35 ans de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Le 26 avril 1986, à 01h23, le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl, située à une centaine de kilomètres de Kiev, avait explosé au cours d'un test de sûreté. Pendant dix jours, le combustible nucléaire avait brûlé, rejetant dans l'atmosphère des éléments radioactifs qui contaminèrent, selon certaines estimations, jusqu'aux trois quarts de l'Europe mais surtout l'Ukraine, le Bélarus et la Russie, alors républiques soviétiques.
Au total, 116.000 personnes ont dû être évacuées en 1986 de la zone autour de la centrale, toujours quasiment inhabitée aujourd'hui. Dans les années suivantes, 230.000 autres ont connu le même sort. En quatre ans, quelque 600.000 "liquidateurs" ont été dépêchés sur les lieux de l'accident avec une faible, voire aucune, protection pour éteindre l'incendie, construire une chape de béton isolant le réacteur accidenté et nettoyer les territoires alentour.
À ce jour, le bilan humain de la catastrophe fait toujours débat. Le comité scientifique de l'ONU (Unscear) ne reconnaît officiellement qu'une trentaine de morts chez les opérateurs et pompiers tués par des radiations aiguës juste après l'explosion. Mais à ceux là s'ajoutent des morts plus indirectes, causées par des maladies possiblement liés à l'exposition à la radioactivité. Le problème, c'est que ces décès sont difficiles à chiffrer car les maladies peuvent mettre du temps à se déclarer, et leur cause est souvent difficile à établir.
Ainsi, l'Unscear recensait en 2008 19 décès de personnes très fortement exposées aux radiations entre 1987 et 2007 pour des "raisons diverses" comme des tuberculoses ou des arrêts cardiaques soudains. Mais elle estime qu'"au fil du temps, l'attribution des rayonnements comme cause de décès est devenue moins certaine".
En mai 2019, un article de Forbes estimait, en reprenant le rapport, entre 50 et 160 le nombre de décès liés à un cancer de la thyroïde causés par la catastrophe de Tchernobyl, "dont la grande majorité sont intervenus chez des personnes âgées".
Mais comme l'expliquait Libération en juin 2019, le comité scientifique de l'ONU s'est plaint dans son rapport d'incertitudes autour des prédictions, et manquait de confiance dans certaines données fournies par les scientifiques des pays touchés.
En 2005, l'OMS estimait également que "jusqu’à 4.000 personnes au total pourraient à terme décéder des suites d'une radio‑exposition consécutive à l'accident". L'année suivante, une étude britannique intitulée The Other Report on Chernobyl (Torch), prédisait entre 30.000 et 60.000 décès dus à un cancer. En 2006 également, l'ONG Greenpeace assurait que "l’accident a entraîné 200 000 décès supplémentaires entre 1990 et 2004".
Si le bilan de la catastrophe n'est pas encore clair, et ne le sera peut-être jamais véritablement, les autorités estiment que les humains ne pourront pas vivre à Tchernobyl en sécurité avant 24.000 ans.
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