Transports gratuits à Montpellier : quel bilan dans les villes où la mesure est déjà appliquée ?

Une petite révolution s'annonce pour Montpellier et sa métropole. À partir de 19 heures, jeudi 21 décembre, les 500.000 habitants concernés vont pouvoir bénéficier des transports en commun gratuitement. Si en France certaines collectivités avaient déjà franchi le pas, c'est une décision inédite pour une ville de cette taille. Une décision qui ne fait pourtant pas forcément l'unanimité dans les municipalités ayant testé le dispositif.

"C'est une catastrophe !", estime une auditrice de Niort, où les transports en commun sont gratuits depuis plus de six ans. "Dégradation du service, lignes supprimées, moins de cadences sur les lignes restantes... L'idée est très bien quand l'organisation est bonne comme à Dunkerque, sinon : au secours !", s'exclame-t-elle avant de souhaiter "bon courage" aux Montpelliérains. 

La qualité des transports a-t-elle vraiment été dégradée dans les villes ayant choisi la gratuité pour les transports ? Cela dépend, car trois cas de figure sont observés, avec des constats différents.

Dunkerque : meilleure élève pour l'offre gratuite

Le premier cas est justement celui de Niort. Il s'agit de la seule ville ayant financé la gratuité de ses transports en réduisant ses dépenses de transport. Cela signifie des fermetures de ligne, une réduction des distances. Et de toutes les villes étant passées à la gratuité, Niort est celle qui n'a pas vu sa fréquentation augmenter.

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Deuxième cas observable : les villes où l'offre a stagné, avec l'élaboration d'une sorte de statu quo gratuit, en ne souhaitant pas trop augmenter la fiscalité pour financer la gratuité, comme à Vitré, en Bretagne. 

Enfin, il y a les villes qui ont choisi à l'inverse d'augmenter la qualité et la quantité de leurs transports, comme à Dunkerque, qui a financé cette gratuité avec une hausse de la fiscalité sur les entreprises. C'est également le cas de Bourges, qui a ajouté des lignes et élargi les plages horaires des bus. C'est la dynamique que souhaite enclencher Montpellier, car les études le prouvent : plus que le prix, c'est bien la qualité du service qui fidélise les usagers.

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