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Meuse Déchets nucléaires à Bure : l’Andra qualifie de "positif" l’avis de l’Autorité environnementale

L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs réagit à la publication mi-janvier d’un certain nombre de recommandations. Un mémoire en réponses en cours d’écriture sera versé au dossier de la demande de déclaration d’utilité publique (DUP) du projet Cigéo.
François-Xavier GRIMAUD - 05 févr. 2021 à 20:00 | mis à jour le 05 févr. 2021 à 20:15 - Temps de lecture :
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La récupérabilité des colis de déchets radioactifs constituera un point majeur afin de « valider une démonstration de sûreté complète » lors de la demande d’autorisation de création (DAC).  Photo ER /Jean-Noël PORTMANN
La récupérabilité des colis de déchets radioactifs constituera un point majeur afin de « valider une démonstration de sûreté complète » lors de la demande d’autorisation de création (DAC). Photo ER /Jean-Noël PORTMANN

L’avis détaillé de 56 pages de l’Autorité environnementale (Ae) publié le 13 janvier dernier s’inscrit dans la procédure de DUP (déclaration d’utilité publique) lancée à l’automne. Si elle prépare un mémoire en réponses à verser au dossier, l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) a pris le temps d’analyser le document avant de le commenter publiquement.

Alors que les associations opposées à l’enfouissement des déchets nucléaires demandaient à « revoir la copie », «  il s’agit d’un avis positif , les recommandations s’inscrivent dans un processus itératif », estime Sébastien Crombez, directeur sûreté et environnement à l’Andra. Il précise que la DUP ne constitue que « la 1re   étape du projet » Cigéo de stockage des déchets nucléaires à Bure (Meuse) ; la demande d’autorisation de création (DAC) constituera la prochaine très importante.

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Les zones naturelles sensibles évitées

« On se situe dans une logique d’évaluation environnementale, c’est le rôle de l’Autorité environnementale de regarder les améliorations possibles. » L’Ae ne se prononce ni pour ni contre le projet, non plus sur son opportunité. Ses recommandations doivent « permettre d’améliorer la prise en compte environnementale et l’information » de l’étude d’impact, dont la qualité est jugée « plutôt bonne ». Les recommandations effectuées paraissent « cohérentes avec l’approche de l’Andra d’optimiser en permanence le projet » ; de procéder à une actualisation régulièrement, étape par étape.

Sébastien Crombez, directeur sûreté, environnement et stratégie de filières à l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs).   Photo ER /Andra
Sébastien Crombez, directeur sûreté, environnement et stratégie de filières à l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs).   Photo ER /Andra

L’Andra met en exergue son souci de veiller à « éviter les zones naturelles les plus sensibles ». Une façon de contester cette assertion de l’Ae que « la prise en compte des enjeux environnementaux n’apparaît pas toujours suffisante ».

La phase pilote pour valider les options de sûreté

Sur le type de roche, l’avis estimait qu’il était encore temps d’examiner des alternatives à l’argile du Callovo-Oxfordien. Sébastien Crombez considère que l’on a « regardé le dossier granit », et renvoie à ses conclusions : « Compte tenu des caractéristiques, il n’était pas nécessaire d’aller vers un 2e laboratoire. »

Sur la question de la sécurité, toutes les options de sûreté feront l’objet d’une démonstration dans le dossier de la DAC que l’Andra finalise pour le déposer auprès de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) pour une instruction, en collaboration avec l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), qui prendra au moins trois ans. Pour Sébastien Crombez, la phase industrielle pilote représente un moment fondamental afin de « valider une démonstration de sûreté complète » et toutes ses options, avec la garantie « d’une récupérabilité des colis dans un processus global » ; avec d’abord des colis fictifs…

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Géothermie, sismicité : pas d’autres études prévues

Concernant la question de la géothermie, sujet pour laquelle l’Ae souhaite de nouvelles études, l’Andra se réfère à celles déjà menées qui ont conclu que « les ressources n’ont pas un caractère exceptionnel ».

L’Autorité environnementale demandait également que soit « démontré le caractère asismique de la couche géologique ». Sébastien Crombez estime que « 25 ans de recherches ont permis une caractérisation extrêmement fine de la géologie du site, que tous les éléments, on les a ». Il mentionne également que la réglementation prévoit que les installations soient dimensionnées pour résister à « un séisme supérieur à celui susceptible d’intervenir » selon les données à disposition.

Pour ce qui est du développement du territoire et du risque de le « banaliser », comme ç’a été rédigé, il est répondu qu’est intégrée « une garantie de sûreté même avec des activités humaines ». De même qu’une éventuelle perte de mémoire du site sur la très longue durée. « Cigéo sera obligatoirement différent des installations industrielles de type Seveso. »