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Le laborieux démarrage de l’éolien en mer

Les travaux de plusieurs parcs ont démarré et les premières éoliennes devraient produire de l’électricité à partir de 2022, mais la filière reste inquiète pour son avenir.

Par  et

Publié le 19 octobre 2020 à 02h41, modifié le 19 octobre 2020 à 11h44

Temps de Lecture 5 min.

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Fabrication de l’éolienne offshore Haliade 150-6 MW à l’usine General Electric de Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique), le 15 septembre 2020. Elle est destinée au futur parc au large de Saint-Nazaire.

Où faut-il implanter les prochaines éoliennes au large des côtes normandes ? Après des mois de consultation sur ce sujet, la Commission nationale du débat public (CNDP) doit rendre ses conclusions, lundi 19 octobre. Une étape indispensable en vue du lancement de l’appel d’offres pour la construction d’un nouveau parc entre Cherbourg (Manche) et Le Tréport (Seine-Maritime), et un jalon supplémentaire pour le développement de la filière offshore française. Petit à petit, celle-ci semble enfin prendre forme et les annonces s’accumulent. Pourtant, malgré ces avancées, elle demeure inquiète pour son avenir, alors que la France ne compte toujours aucun parc en activité.

De prime abord, les choses progressent : fin septembre a été lancée la construction de la sous-station électrique du futur parc de Fécamp (Seine-Maritime), mis en chantier en juin. Les 71 éoliennes, d’une capacité de 500 mégawatts (MW), doivent entrer en service en 2023. Avant cela, des éoliennes de 150 mètres de hauteur commenceront à produire de l’électricité à partir de juin 2022 au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). La première nacelle destinée à ce parc vient de sortir de l’usine General Electric installée à Montoir-de-Bretagne.

Au total, sept parcs d’éolien posé – Saint-Nazaire, Fécamp, île d’Yeu-Noirmoutier (Vendée), Saint-Brieuc, Courseulles-sur-Mer (Calvados), Dieppe-Le Tréport et Dunkerque (Nord) – doivent être mis en service entre 2022 et 2027. Les premières fermes pilotes d’éolien flottant doivent également commencer à fonctionner à partir de 2023. « Il y a une nette accélération pour le secteur, veut-on croire au ministère de la transition écologique. Un débat public vient de commencer en Bretagne et un autre va débuter en Méditerranée ; avec la Normandie, cela fait trois procédures en parallèle. C’est un signal clair. »

La feuille de route de la politique énergétique française, publiée en avril, prévoit l’attribution de 1 000 MW par an pour atteindre 5 200 MW à 6 200 MW d’éolien en mer en activité en 2028. « Cette orientation est très ambitieuse, affirmait, fin septembre, Pauline Le Bertre, la directrice générale de France énergie éolienne (FEE). Elle confirme la confiance du gouvernement dans l’énergie éolienne. Mais il faudra mettre les moyens si l’on veut atteindre ces objectifs. »

Le Royaume-Uni, champion mondial de l’éolien en mer

Cette trajectoire fait pourtant pâle figure en comparaison de la dynamique des pays voisins. Avant même de s’être lancée dans la bataille, la France accuse un retard majeur. « Un projet de 500 MW doit être attribué l’an prochain ? Mais nos voisins britanniques attribuent 1 700 MW en un jour ! », balaie un acteur important du secteur.

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