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Ouverture du procès des opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure

Sept opposants au projet Cigéo, dans la Meuse, comparaissent dès mardi et pendant trois jours devant le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc pour « association de malfaiteurs », « détention de produits incendiaires » et « violences ».

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Publié le 31 mai 2021 à 02h12, modifié le 01 juin 2021 à 07h14

Temps de Lecture 4 min.

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La Maison de la résistance des opposants au site d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure (Meuse), le 25 mai 2021.

Durant trois jours, le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc, chef-lieu de la Meuse, va devenir l’épicentre de la contestation antinucléaire en France. Au terme de trois ans d’instruction, sept opposants au projet d’installation par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) d’un centre industriel de stockage géologique de déchets radioactifs (Cigéo), notamment sur la petite commune de Bure (Meuse), comparaissent, du mardi 1er au jeudi 3 juin, pour « association de malfaiteurs ».

Le juge d’instruction a renvoyé les prévenus, trois femmes et quatre hommes âgés de 28 à 48 ans, pour « destruction, dégradation ou détérioration de bien par substance explosive », « détention de substances ou produits incendiaires ou explosifs en bande organisée » et « organisation d’une manifestation sur la voie publique n’ayant pas fait l’objet d’une déclaration préalable », le 15 août 2017, durant laquelle une prévenue est soupçonnée d’avoir « exercé volontairement des violences ».

La plupart des prévenus ont gardé le silence durant l’instruction et nient tout acte délictuel. Six d’entre eux encourent une peine de dix ans de prison. Dix personnes avaient initialement été mises en examen dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en juillet 2017 confiée au juge d’instruction Kévin Le Fur.

Affrontements entre opposants et gendarmes

Alors que le mouvement d’opposition au projet Cigéo a prévu une série de rassemblements au pied du palais de justice, le procès devrait mettre en lumière les grandes étapes de la mobilisation contre l’enfouissement, à 500 mètres de profondeur et pour plus d’un siècle, des déchets nucléaires dans la Meuse et en Haute-Marne.

Autour du village de Bure (Muse), le 25 mai 2021.

L’enquête s’est concentrée sur trois événements. Dans la nuit du 16 au 17 février 2017, le site « écothèque » de l’Andra à Bure est dégradé par une quarantaine de personnes, visages dissimulés, qui détériorent par la suite un véhicule de patrouille de gendarmerie. Le directeur de l’établissement public, David Mazoyer, dépose plainte. De nouveaux débordements ont lieu le 21 juin 2017 : plusieurs opposants au projet Cigéo pénètrent dans l’hôtel-restaurant Le Bindeuil, situé sur le site du laboratoire d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure, et tentent d’y mettre le feu.

Enfin, le 15 août 2017 dans l’après-midi, une manifestation intitulée Bure’s Zombie Walk, non déclarée, réunit entre 150 et 200 personnes encagoulées. A cette occasion, des affrontements éclatent entre les opposants au projet, rassemblés dans un champ sur la commune de Saudron (Haute-Marne), et les gendarmes, « visés par différents tirs de projectiles à leur endroit, que cela soit par jets de pierres, matériels artifices ou engins incendiaires », selon l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel signée par le juge d’instruction. Quatre blessés sont recensés du côté des manifestants, deux blessés « par traumatisme sonore » dans le camp des forces de l’ordre.

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