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[En images] La Chine met la pression sur EDF, en démarrant son réacteur nucléaire de troisième génération
[En images] La Chine met la pression sur EDF, en démarrant son réacteur nucléaire de troisième génération
La Chine a démarré le 30 janvier son premier réacteur nucléaire de troisième génération made in China. Voilà qui pourrait faire de l’ombre à EDF sur le marché international.
Mis à jour
02 février 2021
La Chine complète son parc nucléaire. Samedi 30 janvier, l’entreprise publique CNNC a mis en exploitation commerciale son tout premier réacteur de type Hualong One (ou HPR1000) à la centrale de Fuqing. L’unité utilise une technologie similaire aux EPR fournis par EDF à Taishan. Mais cette fois, le pays s'enorgueillit d’avoir démarré une installation presque 100 % made in China.
Un chantier de "seulement" cinq ans
L’unité 5 de Fuqing fait partie des réacteurs nucléaires de troisième génération, tout comme l’EPR en cours de construction à Flamanville (Manche). "Ce succès marque une étape importante pour le développement de l'énergie nucléaire chinoise, faisant de la Chine le quatrième pays à maîtriser sa technologie nucléaire intérieure de troisième génération après les États-Unis, la France et la Russie", se réjouit CNNC dans un communiqué.
(Crédit : Lin Shanchuan / XINHUA / Xinhua via AFP)
Avec une durée de vie théorique de 60 ans, Hualong One dispose d’une puissance de 1 200 MW, pour une production estimée à près de 10 milliards kWh par an. Selon CNNC, c’est assez pour fournir en électricité un million d’habitants dans un pays modérément développé. En puissance, Hualong One ne bat pas l’EPR d’EDF : les deux unités démarrées à Taishan en décembre 2018 et septembre 2019 disposent chacune d’une capacité de 1 750 MW.
La Chine peut en revanche revendiquer - à raison - sa rapidité d’exécution. Le chantier de construction de Fuqing-5 a démarré en 2015, tandis que celui de Flamanville remonte à 2007 et que cet EPR d’EDF n’a toujours pas été mis en service. Autre motif de fierté : selon le South China Morning Post, 90 % des composants du Hualong One viennent de Chine.
(Crédit : Lin Shanchuan / XINHUA / Xinhua via AFP)
Des ambitions à l'export
Avec Funqing-5, le pays compte désormais 50 réacteurs nucléaires, pour une capacité totale de plus de 47 GW. Pour comparaison, le parc français représente une puissance de 61 GW. Afin de décarboner son énergie, la Chine multiplie les chantiers de réacteurs, alors que le nucléaire ne représente qu’environ 5 % de sa production d’électricité en 2019. CNNC compte démarrer une deuxième unité de type Hualong One à Fuqing dès 2021.
(Crédit : Lin Shanchuan / XINHUA / Xinhua via AFP)
Mais décarboner sa propre électricité n'est pas la seule ambition de la Chine dans le nucléaire. Yu Jianfeng, le président de CNNC, a affirmé son intention de promouvoir le Hualong One à l’international. Une concurrence nouvelle pour EDF, qui a exporté (non sans mal) son EPR au Royaume-Uni, et aimerait en faire autant en Pologne, en République tchèque ou encore en Inde.
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