Nuit mouvementée sur le port de Cherbourg (Manche), de mardi 7 au mercredi 8 septembre 2021. Dès 20 heures, une vingtaine de militants des associations antinucléaires s’installaient sur le rond-point de Pyrotechnie pour dénoncer le convoi de Mox programmé dans la nuit.
7e convoi de Mox
Ce chargement prend la direction du Japon, et de son usine de Takahama. Depuis 1999, c’est le 7e de ce type à s’élancer de notre territoire pour alimenter la centrale nippone en combustible nucléaire. Pour assurer la sécurité, d’importants moyens ont été déployé. CRS, gendarmes maritimes, motards… tous étaient sur le pied de guerre. Les routes départementales, depuis Orano ont été fermées à la circulation sur quarante-six kilomètres.
Deux assemblages envoyés
A 2 h 50, mercredi 8 septembre, le convoi des deux camions et de l’armada de motards et fourgons policiers arrivaient sur le port de Cherbourg. Au même moment, l’un des deux bateaux de l’entreprise anglaise PNTL accoste. Avec un système de double coque, des cloisons anti-collisions, des panneaux de cale renforcés, le navire est spécialisé dans le transport de telles marchandises.
Pour le transport, plus de 150 employés Orano ont été sur le pont toute la nuit. Doucement, délicatement, l’assemblage de Mox est monté, tourné, manipulé. Près de quatre heures plus tard, le premier de combustible est chargé dans le navire.
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Direction Takahama
A 14 h 45, les bateaux de PNTL ont repris la mer, direction Takahama. L’opération est terminée, mais les convois nucléaires n’ont pas fini de bousculer les nuits cherbourgeoises.
D’autres convois devraient en effet encore être programmés. « Quatre réacteurs nippons sont utilisateurs de Mox, explique Régis Faure, porte-parole de l’activité recyclage d’Orano. Ce transport est le fruit de l’accord de 2017, et nous venons de signer en février 2020 un nouveau contrat toujours avec Kansai Epco. Nous avons un carnet de commandes assuré pour les dix années à venir avec les Japonais. »
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