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Sobriété alimentaire : les multiples vertus de l’autoproduction

De plus en plus de Français sont engagés dans cette démarche, qui répond à diverses motivations, comme celles de manger sain et de faire des économies.

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Publié le 01 juin 2022 à 08h55, modifié le 10 juin 2022 à 12h07

Temps de Lecture 3 min.

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Jardins partagés contre promoteur. Ce feuilleton de l’affrontement entre les tenants du maintien d’un sol nourricier et les bétonneurs à l’appétit dévorant ne cesse de se répéter sur le territoire français. A l’image de la confrontation qui vient de se dérouler à Cluses (Haute-Savoie). Les 4 000 mètres carrés exploités depuis cinq ans par des jardiniers amateurs dans le quartier Messy de cette ville située dans la vallée de l’Arve ont senti le vent du boulet. Un projet d’immeuble d’habitation était prévu dans une parcelle limitrophe, incitant le propriétaire du terrain des jardins à le céder, avec sa maison.

L’Association des amis des jardins partagés et solidaires s’est mobilisée et a trouvé une oreille attentive à la mairie. La municipalité a bloqué la vente et s’est portée acquéreuse du terrain convoité par le promoteur. Au grand soulagement des jardiniers, qui devraient même voir leur zone maraîchère s’étendre.

Cet attachement aux jardins partagés le prouve : cultiver son lopin de terre, beaucoup de Français en rêvent. Combien sont passés au stade de la concrétisation ? Et que font-ils exactement ? Pour appréhender finement le phénomène, et donc mieux connaître ses clients, l’enseigne Gamm Vert a demandé à la société d’études L’ObSoCo d’étudier ce qu’elle définit comme l’autoproduction alimentaire. Les pratiques de 4 000 Français, en excluant de l’échantillon les agriculteurs professionnels, ont été passées au tamis.

Joies du jardinage

Premier résultat, selon Guénaëlle Gault, directrice générale de L’ObSoCo : « Deux tiers des Français pratiquent l’autoproduction, et ils sont de plus en plus engagés dans la démarche. » Avec un spectre très large, allant de la simple culture de plantes aromatiques à la production de fruits, de légumes ou d’œufs, en passant par la fabrication d’engrais, sans oublier l’élaboration de conserves, voire la production de miel.

Près de 12 % des personnes interrogées par l’ObSoCo affirment posséder des arbres fruitiers, et 10 % des poules. L’activité la plus complexe, l’apiculture, est tout de même exercée par 3 % des sondés

Il est vrai que le terreau est fertile. Il ressort de l’enquête que 59 % des Français ont un jardin d’une superficie moyenne de 580 mètres carrés. Une illustration du développement des zones pavillonnaires. D’aucuns se contentent d’entretenir une pelouse, mais un tiers font pousser tomates, carottes, haricots, pommes de terre ou fraises sur leur terrain. L’ObSoCo estime que, mis bout à bout, ces potagers pourraient atteindre 1,2 million d’hectares (contre 28 millions cultivés par les agriculteurs). Près de 12 % des personnes interrogées affirment posséder des arbres fruitiers, et 10 % des poules. L’activité la plus complexe, l’apiculture, est tout de même exercée par 3 % des sondés.

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