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EDF: Bruno Le Maire assure qu'aucune option "ne doit être écartée", y compris la nationalisation

Face aux difficultés d'EDF, le ministre de l'Economie a assuré ce mardi matin que "toutes les options étaient sur la table", sans écarter le scénario de la nationalisation.

Les difficultés s'accumulent pour EDF. Pour contrer la flambée des tarifs de l'électricité, le groupe devra acheter à prix fort de l'électricité que le gouvernement lui a contraint de vendre à bon marché à ses concurrents. En même temps, la fermeture de plusieurs réacteurs nucléaires en raison des problèmes de corrosion et d'un programme de maintenance chargé, ses réserves de production sont au plus bas. De quoi poser la question d'une recapitalisation.

"Les difficultés principales d'EDF tiennent à l'indisponibilité d'un certain nombre de réacteurs […]. D'où la nécessité de réinvestir dans EDF [pour] lui offrir des perspectives: de dire 'vous allez faire des renouvelables, vous allez faire des réacteurs nucléaires', donc un plan de charge pour des décennies à venir qui est très solide. Est-ce que pour accompagner ce plan de charge, il faut soutenir EDF? Oui, nous le savons parfaitement", avance Bruno Le Maire sur BFM Business.

"Une nouvelle ère" pour EDF

"Nous étudions les options, sereinement […] et nous aurons l'occasion, lorsque le moment sera venu, de prendre nos décisions. Mais il va de soi qu'à partir du moment où on ouvre une nouvelle ère dans l'histoire d'EDF […], nous allons, nous l'Etat, comme nous l'avons toujours dit, vous accompagner, nous serons là et nous allons décider ensemble quelle est la meilleure solution", souligne le ministre. Le gouvernement, surtout n'écarte pas le scénario de la nationalisation d'EDF.

"Aucune option, à partir du moment où on ouvre une nouvelle ère, ne peut être écartée. Il faut toutes les regarder, sereinement, toutes n'appartiennent pas forcément au même calendrier, mais toutes les options sont sur la table", y compris la nationalisation donc, assure Bruno Le Maire.

La nationalisation d'EDF coûterait 5 milliards d'euros à l'Etat pour qu'il puisse reprendre toutes les actions sur le marché. Une telle éventualité avait déjà évoqué en 2021 lors du projet de réforme du groupe, baptisé "Hercule", qui devait réorganiser l'entreprise autour de deux pôles: un 100% public avec le nucléaire et les barrages (EDF Bleu); l'autre, coté en Bourse comprenant les énergies renouvelables et les réseaux (EDF Vert).

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV