Les pénuries touchent tous les secteurs, et par conséquent, les prix augmentent. Le 15 décembre, EDF avait alors annoncé l'arrêt des deux réacteurs de Chooz, dans les Ardennes, "par mesure de précaution" et la prolongation de ceux de la centrale de Civaux (Vienne), après la détection de défauts à proximité de soudures des tuyauteries d'un circuit de sécurité de celle-ci. Après cette décision, les cours de l'électricité avaient atteint des sommets vendredi soir avec un prix du mégawattheure d'électricité affiché à 294 euros sur les marchés.

Pas de quoi inquiéter la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, invitée de France Inter. Si 16 réacteurs sur 56 sont fermés pour maintenance ou pour incidents, y a-t-il des craintes à avoir concernant des difficultés d'approvisionnement ? "Je voudrais rassurer tout le monde, il n'y aura pas de black-out général d'ici la fin de l'hiver", a d'abord lâché la ministre. Comment en être sûr ? "On a un certain nombre de dispositions qui existent et qui permettent d'éviter cela", a-t-elle répondu.

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Des réacteurs remis en marche

Ces dispositions, ce sont des prévisions qui sont affinées par RTE en fonction de la météo, a précisé Barbara Pompili. Elle a cependant concédé que trop de réacteurs étaient arrêtés. La mise à l'arrêt des quatre réacteurs pour "défaut" n'était pas prévue. "On se retrouve avec presque six gigawatts qui sont arrêtés et qui ne devaient pas l'être ", a-t-elle précisé.

Le gouvernement a donc demandé à EDF de remettre en marche un "certain nombre de réacteurs arrêtés pour maintenance" qui devaient démarrer en janvier 2022. Ces ouvertures avancées doivent permettre de faire face à d'éventuels manques, a-t-elle assuré. Pas de pénurie d'électricité a priori, mais des prix toujours à la hausse. Avant l'annonce d'EDF, les cours de l'électricité étaient déjà orientés à la hausse, tirés par la flambée de ceux du gaz, mais aussi des quotas de CO2 sur les marchés du carbone, où les entreprises achètent et revendent des "droits à polluer" alloués en nombre limité par les autorités. La France, qui dépend à 70% du nucléaire pour produire son électricité, va passer une fin d'hiver sous "vigilance".

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