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Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon cherche à élargir sa base

Lors d'un meeting à Reims, le candidat de la France insoumise a annoncé dimanche le lancement de l'Union populaire, un mouvement censé intégrer à sa campagne des membres de la société civile. En revanche, il a de nouveau balayé toute alliance partisane, alors qu'aucune candidature de gauche ne décolle dans les sondages.

Jean-Luc Mélenchon s'exprimait dimanche matin devant 2.000 militants réunis à Reims.
Jean-Luc Mélenchon s'exprimait dimanche matin devant 2.000 militants réunis à Reims. (FRANCOIS NASCIMBENI/AFP)

Par Alexandre Rousset

Publié le 17 oct. 2021 à 14:55Mis à jour le 18 oct. 2021 à 10:30

Six mois avant l'élection présidentielle , c'est l'heure de mobiliser ses troupes pour Jean-Luc Mélenchon. Dimanche, le candidat de la France insoumise organisait un meeting à Reims au cours duquel il a présenté les contours d'un nouveau mouvement pour attirer la société civile vers sa campagne, tout en rejetant une éventuelle alliance politique à gauche.

A l'issue d'une convention qui se tenait ce week-end dans la capitale champenoise, le quatrième homme de la dernière élection présidentielle a ainsi annoncé le lancement de l'« Union populaire » devant 2.000 militants. Objectif, « rassembler tous ceux qui auraient pu être embarrassés de donner l'impression de rallier le mouvement insoumis, mais qui pourront ici trouver leur place ».

Concrètement, cela prendra la forme d'un parlement formé d'« intellectuels, de syndicalistes, de créateurs, d'associatifs, de femmes et d'hommes qui apportent par leur vie quelque chose d'utile et profitable à la patrie », a-t-il expliqué. Un grand meeting devrait être organisé en janvier pour officiellement lancer cette Union populaire.

« Beaux parleurs »

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Pour Jean-Luc Mélenchon, il s'agit de rassembler autour de sa candidature « par la base » car il estime que « l'union par le sommet n'est pas possible du fait des contradictions entre les programmes ». Le leader des Insoumis n'a d'ailleurs pas manqué de tacler « l'hypocrisie » de ses concurrents de gauche Anne Hidalgo et Yannick Jadot , ces « beaux parleurs » qui promettent selon lui des changements de société profonds sans sortir de la contrainte des traités européens et du système capitaliste.

Car si le chef de file des Insoumis dit plus que jamais croire à la victoire, son socle électoral semble s'être effrité. A six mois du scrutin, les sondages lui donnent entre 8 et 11 % d'intentions de vote, contre 13 à 15 % à la même époque lors de la dernière campagne présidentielle. S'il est toujours le premier des candidats à gauche, il n'est pas à l'abri d'une éventuelle percée de ses concurrents.

A ce sujet, Jean-Luc Mélenchon s'est montré très critique envers la méthodologie des instituts de sondage, rappelant qu'une grande part des électeurs ne savent pas encore pour qui ils vont voter voire sont prêts à s'abstenir. « Ne vous laissez pas impressionner par les sondages. Dites-vous que nous n'avons qu'une seule chose à faire, qui est notre responsabilité individuelle et collective, aller chercher les nôtres à la maison pour qu'ils viennent voter. Car s'ils votent, on a gagné », a-t-il lancé à ses troupes.

Sortie ferme du nucléaire

Pour attirer ces électeurs indécis, l'ancien socialiste compte sur son programme « L'avenir en commun », dont une version réactualisée est prévue pour le mois de novembre. D'ici là, il a rappelé les quelques propositions sociales qu'il avait déjà distillées ces derniers mois : retraite à 60 ans, augmentation du SMIC ou encore semaine de 4 jours.

Alors que la question de l'énergie prend une place importante dans le débat politique, Jean-Luc Mélenchon s'est aussi lancé dans une virulente critique de l'énergie nucléaire, alertant longuement sur les conséquences dramatiques qu'aurait un accident dans une centrale et fustigeant « les contes à dormir debout qu'on raconte aux Français » à ce propos.

Alors qu'Emmanuel Macron a récemment qualifié le nucléaire d'« énergie d'avenir » et a intégré à son plan « France 2030 » des investissements dans ce secteur , Jean-Luc Mélenchon propose, lui, d'utiliser ces financements pour « mettre le paquet » sur le renouvelable et la lutte contre les passoires énergétiques. En cas de victoire, il juge ainsi possible de mettre fin au nucléaire le temps d'un quinquennat.

Alexandre Rousset

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