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"Fiascos" du nucléaire et "irresponsabilité" : Jadot et Hidalgo étrillent les annonces de Macron
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/11/2021 à 15:05

Le chef de l'Etat a dit vouloir relancer la construction de réacteurs nucléaires en France, notamment par le technologie des "SMR" qui fait l'objet de vives critiques.

Yannick Jadot, le 21 octobre 2021, à Paris ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

Yannick Jadot, le 21 octobre 2021, à Paris ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

Le renouvellement du parc nucléaire français promis par Emmanuel Macron n'emporte pas l'adhésion d'Anne Hidalgo et Yannick Jadot, qui ont dénoncé d'une même voix mercredi l'"irresponsabilité" des annonces présidentielles sur le sujet.

"On est très loin du 'Make Our Planet Great Again'"

Dans son allocution télévisée mardi soir, Emmanuel Macron a annoncé qu'il entendait "relancer la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays et continuer de développer les énergies renouvelables", sans préciser s'il s'agissait de nouveaux EPR. Il avait déjà annoncé un milliard d'euros d'investissements dans l'énergie nucléaire d'ici 2030, notamment pour des petits réacteurs dits SMR (small modular reactors).

"Se lancer dans des nouveaux EPR dont on sait que c’est un fiasco industriel et financier, c’est totalement irresponsable", a fustigé Yannick Jadot lors d'une visioconférence depuis la COP26 à Glasgow (Ecosse).

"On est très loin du 'Make Our Planet Great Again'", s'est-il désolé face à la presse. Il a dénoncé une décision "à l'opposé de toute responsabilité politique et climatique" prise par Emmanuel Macron, qui, "avec le PDG d'EDF, font fi de toute rationalité économique, par idéologie et dogmatisme".

Selon Yannick Jadot, "choisir l'option nucléaire" pour des nouveaux réacteurs nucléaires "qui n'entreront en service au mieux qu'en 2045" après "le fiasco de Flamanville", "ce n'est pas une réponse au climat". "Six fiascos, ça n'a jamais fait un succès", a-t-il raillé, alors que l'EPR de Flamanville, lancé en 2007 pour une mise en service en 2012, a subi de nombreux déboires et surcoûts.

En déplacement en Lorraine, la candidate socialiste Anne Hidalgo a elle aussi dénoncé les projets du chef de l'Etat: "Qu’il nous donne les emplacements de ces futures centrales! (...) 'Chiche'!", a-t-elle lancé sur France Bleu Lorraine . La maire de Paris Hidalgo a estimé urgent d'"absolument s'engager sur les énergies renouvelables", indiquant que "c'est là que seront les marchés de demain".

Quelques minutes plus tard, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a précisé sur franceinfo qu'Emmanuel Macron s'exprimerait "dans les prochaines semaines" pour "donner des précisions à la fois d’ordre technique: (sur) le type de réacteur et le calendrier", a-t-il assuré. Chez les Insoumis, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé dès mardi soir le nucléaire, "une énergie coûteuse et dangereuse", pointant lui aussi du doigt l'EPR de Flamanville, qui "n'est toujours pas fini et génère des milliards de surcoûts".

Du côté des syndicats du secteur, les annonces du chef de l'Etat ont été accueillies avec prudence et des interrogations sur la méthode, face aux incertitudes entourant le projet. Le renouvellement du parc nucléaire "est un défi industriel et social sans précédent", a estimé auprès Virginie Neumayer, représentante syndicale CGT chez EDF. "Le président ne cherche pas à entraîner les salariés avec lui", a-t-elle déploré car dans le même temps, "on a des annonces de régression sociale sans précédent".

21 commentaires

  • 10 novembre 19:30

    OUI, plus de 10 ans de retard ... et merci à qui ???


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