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« Une mascarade » : deux associations claquent la porte du débat public sur le nucléaire

Greenpeace -- ici lors du débat du 22 novembre 2022 -- a claqué la porte du débat public sur le nucléaire organisé par la CNDP.

Dénonçant une « mascarade démocratique », Greenpeace France et le réseau Sortir du nucléaire ont annoncé, mardi 24 janvier, mettre fin à leur participation au débat public sur la construction de six EPR2.

Ce débat, qui vise à « éclairer les parlementaires » et permettre aux Français de « participer à l’élaboration des décisions » sur le nucléaire, doit s’achever le 27 février. Le gouvernement n’a cependant pas attendu ses conclusions pour amorcer le projet de loi d’accélération du nucléaire, qui vise à simplifier le développement des nouveaux réacteurs nucléaires EPR2. Voté au Sénat le 24 janvier, ce texte permet à la filière de contourner un certain nombre de lois environnementales. Il supprime également, avec le soutien du gouvernement, l’objectif de réduction à 50 % de la part du nucléaire dans le mix électrique d’ici 2035.

Lire aussi : Le gouvernement renonce à réduire de 50 % le nucléaire dans le mix électrique

« En soutenant une hausse de l’atome dans le mix électrique avant même la fin du débat pour satisfaire la droite et les lobbies du nucléaire, le gouvernement piétine le processus démocratique », déclare Pauline Boyer, chargée de campagne nucléaire à Greenpeace France, dans un communiqué.

Avant Greenpeace France et le réseau Sortir du nucléaire, la Commission nationale du débat public (CNDP) s’était déjà insurgée contre le passage en force du gouvernement. « La Constitution prévoit (…) que pour de telles questions, qui ont des incidences sur l’environnement, toute personne a le droit de participer à l’élaboration des décisions publiques », soulignait l’institution dans un communiqué.

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