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Nucléaire : « Accélérer les lois, le mot d’ordre est lancé »

Deux projets de loi, l’un pour l’atome, l’autre pour l’éolien, sont arrivés au Parlement afin de lever les blocages au déploiement de ces énergies. Mais même en cas de vote favorable, le nucléaire fera face à de longs délais de construction.

Publié le 16 janvier 2023 à 11h00, modifié le 16 janvier 2023 à 13h08 Temps de Lecture 1 min. Read in English

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Sus à la bureaucratie. Dans un pays qui concocte une loi dès qu’un nouveau problème apparaît, on en vient maintenant à légiférer pour lutter contre les lenteurs administratives résultant des lois précédentes. En matière d’énergie, pour garantir l’acceptabilité sociale d’une technologie qui fait peur, le nucléaire, ou celle d’éoliennes accusées de gâcher le paysage, on a empilé les garanties juridiques qui sont autant de portes d’entrée pour les opposants de toutes sortes.

Dans le cas du chantier éolien de Saint-Nazaire, le premier en mer française, il a fallu passer par sept ans de procédure avant de construire l’installation en trois ans seulement. Idem dans le nucléaire. Le mot d’ordre est donc lancé et, en deux semaines, deux textes « d’accélération » déboulent au Parlement. L’un pour les énergies renouvelables, l’autre pour le nucléaire.

Dans ce dernier cas, on n’aura toutefois résolu qu’une petite partie du problème, tant les obstacles sont nombreux. Le premier concerne les délais de fabrication. Les réacteurs nucléaires sont devenus des objets tellement complexes qu’on a du mal à les construire. L’horizon de démarrage des réacteurs que la loi présentée au Sénat ce mardi 17 janvier est supposée accélérer est aux alentours de 2040. Vingt ans pour six réacteurs ! Conséquence de ce temps et de cette sophistication, les coûts s’envolent. On parle de 50 milliards d’euros pour ces premières machines.

Géographie industrielle européenne

De ce fait, le coût de l’énergie produite est désormais au moins deux fois supérieur à celui des énergies renouvelables. Désormais, les chantiers d’éolienne en mer du Nord représentent des capacités dix à vingt fois supérieures à celles de ces réacteurs, même en tenant compte de l’intermittence.

L’ensemble des projets prévus d’ici à 2050 dans cette région représenterait, selon The Economist, près de 260 gigawatts de capacité, l’équivalent de ce qu’il convient pour alimenter 200 millions d’Européens. Une émergence qui pourrait bouleverser la géographie industrielle du continent, à l’image de ce qu’ont fait les régions de barrages ou de charbon au cours du XIXe siècle.

Des incertitudes technologiques majeures demeurent tant du côté de l’atome (sécurité, déchets, simplicité) que du côté des renouvelables (stockage). Le nucléaire a donc intérêt à accélérer sa transformation s’il veut rester dans la course.

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