Fukushima : l’AIEA souligne la participation sud-coréenne à l’évaluation de sûreté du rejet des eaux contaminées

Photo : YONHAP News

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a dépêché, mardi au Japon, une délégation représentée par sa directrice générale adjointe chargée de la sûreté et de la sécurité nucléaires, Lydie Evrard. Celle-ci a souligné que les pays voisins tels que la Corée du Sud et le Japon participeraient à l’évaluation de sûreté tout au long du processus de déversement en mer des eaux contaminées de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. Elle a tenu ces propos lors d’une conférence de presse en ligne organisée hier à Tokyo, après avoir effectué une visite de trois jours sur place et discuté avec des responsables du gouvernement nippon.

Evrard a expliqué que l’AIEA devrait mobiliser les connaissances les plus avancées au monde et se faire épauler par des experts de différents horizons. Elle a rappelé que certains spécialistes de pays riverains dont la Corée du Sud et l’Inde feraient partie d’une équipe internationale d’experts chargée d’inspecter l’opération en question.

La représentante de l’agence de Vienne a fait savoir que l’AIEA examinerait sur le plan scientifique les problèmes de transparence et de sécurité, et qu’elle serait à l’écoute des inquiétudes sur le rejet des eaux contaminées. Cependant, elle a refusé de répondre directement à la question de savoir si l’AIEA ferait tout stopper au cas où le déversement serait jugé dangereux.

Evrard a affirmé que son voyage n’était que le début des activités que l’AIEA devra mener pendant quelques mois, voire plusieurs années, pour examiner le projet du gouvernement nippon. Elle a précisé que les eaux usées des centrales nucléaires étaient en général rejetées après traitement et que chaque nation devrait en assurer la gestion avec sûreté conformément aux critères internationaux.

Toutefois, l’officielle a reconnu la spécificité des eaux contaminées de Fukushima dont le système de filtration par absorption dit « ALPS » permettra d’extraire la plupart des radionucléides mais pas le tritium. Et d’ajouter que l’AIEA a accumulé de l’expérience même en la matière.